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MEHMET ESER / Middle East Images via AFP
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Alors que le savoir n'a jamais été aussi accessible, grâce au numérique, de nouvelles formes d'obscurantisme se développent. C'est ce paradoxe qu'analyse l'économiste Michaël Lainé, dans « L’Ère de la post-vérité » (La Découverte).
Dans L’Ère de la post-vérité (La Découverte), le maître de conférences en économie à l’université Paris-8 Michaël Lainé analyse les transformations cognitives à l’œuvre dans un monde de plus en plus dépendant du cyberespace. Alors que le savoir n’a jamais été aussi accessible, les repères sont désormais brouillés en raison des réseaux sociaux et des plateformes qui, pour répondre aux exigences du capitalisme de l’attention, mettent en avant des contenus haineux, angoissants ou conspirationnistes. Une telle configuration fait triompher le narcissisme, le ressentiment et les biais de confirmation tandis que la vérité scientifique recule.
Marianne : Comme vous le rappelez dans votre introduction, il y a toujours eu dans l’histoire de l’humanité des mensonges, de la désinformation et des manipulations. Dès lors, qu’est-ce qui est spécifique à ce que vous appelez l’ère de la post-vérité ?
Michaël Lainé : D’une part, notre rapport à ces déformations et arrangements avec la vérité a changé. Le poids du groupe s’est renforcé, le raisonnement est plus impulsif et émotionnel, ce qui émousse l’esprit critique. Entre deux sites internet au contenu identique, selon que le premier commentaire est positif ou négatif, la moyenne des appréciations ou commentaires est plus ou moins élevée de 32 %.