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À Toronto, Kenneth Bellamy a été condamné, vendredi, à la prison à vie sans droit de libération conditionnelle avant 17 ans pour le meurtre non prémédité de Tracy Iannuccilli dans un refuge pour sans-abri de North York en 2023. La relation entre le meurtrier et la victime avait été marquée par la violence conjugale, l’itinérance et la dépendance au fentanyl.
Le procès devant jury avait montré en février que l'individu de 45 ans s'était barricadé durant 38 heures avant de se rendre aux autorités. Tracy Iannuccilli avait été poignardée à 29 reprises, surtout au visage et à la gorge.
Les audiences avaient révélé que Kenneth Bellamy avait immobilisé Tracy avec ses genoux à la hauteur des épaules et qu'il lui avait lacéré le visage avec un couteau avant de lui trancher la gorge à deux endroits.

Tracy Iannuccilli, 44 ans, était mère de deux enfants. (Photo d'archives)
Photo : Facebook
Le meurtrier avait ensuite tenté d'effacer les traces de son crime à l'eau de javel, il avait retourné le matelas ensanglanté et avait caché la victime dans la salle de bain avec une couverture et des serviettes.
Une dispute sur la garde des deux enfants du couple était à l'origine de l'agression mortelle, alimentée par la consommation de drogues, comme du fentanyl.
Un jugement très succinct
Dans sa sentence, la juge Kelly Byrne, de la Cour supérieure de l'Ontario, a retenu plusieurs facteurs aggravants, comme la violence inouïe du meurtre.
Il s'agissait d'un crime brutal contre une femme complètement désarmée et sans défense, a-t-elle déclaré en qualifiant le meurtre de vicieux et de cruel.
Le meurtre d’un partenaire dans une relation intime comme celle-ci constitue un facteur aggravant statutaire lors de la détermination de la peine, a-t-elle expliqué.

Des policiers tentent de parlementer avec le meurtrier, Kenneth Bellamy, qui s'est barricadé dans son logement dans un ancien hôtel converti en résidence pour sans-abri le 30 juin 2023.
Photo : AVEC L'AUTORISATION DE LA COUR SUPÉRIEURE DE L'ONTARIO
Selon le médecin légiste, Mme Iannuccilli aurait survécu pendant un certain temps et on ne peut qu'imaginer à quel point ses derniers moments ont dû être terrifiants pour elle, a-t-elle poursuivi.
La magistrate a également pris en compte le fait que le meurtrier a tenté de camoufler la scène de crime.
On ne sait pas exactement pendant combien de temps le corps de Mme Iannuccilli a été laissé sous le lavabo […] mais ce qui est clair, c'est que M. Bellamy n'a à aucun moment tenté de lui apporter des soins médicaux, a-t-elle mentionné.

Arrivée de quatre membres de l'Unité d'intervention d'urgence de la police de Toronto, 1 heure et 20 minutes après l'arrivée des policiers, le 30 juin 2023.
Photo : AVEC L'AUTORISATION DE LA COUR SUPÉRIEURE DE L'ONTARIO
La juge a enfin tenu compte de la douleur de la famille de la victime qui avait témoigné lors des observations sur la peine (le père de Tracy Iannuccilli est un policier à la retraite, NDLR).
Chaque meurtre est, sans aucun doute, une tragédie aux proportions épiques et le meurtre de Tracy Iannuccilli ne fait pas exception à la règle, a-t-elle déclaré.
Faire face à la mort d’un être cher lorsqu’elle survient soudainement, brutalement et sans avertissement devient un combat quotidien, a-t-elle poursuivi en ajoutant que les blessures des Iannuccilli sont profondes et leur chagrin, lourd.

Kenneth Bellamy est escorté par des policiers après avoir accepté de sortir de son appartement 38 heures après s'y être enfermé avec sa petite amie, la victime Tracy Iannuccilli, le 30 juin 2023.
Photo : AVEC L'AUTORISATION DE LA COUR SUPÉRIEURE DE L'ONTARIO
La juge a eu quelques mots pour les deux enfants du couple, qu'elle décrit comme des orphelins de facto. Ils devront maintenant grandir sans l'amour et les conseils de leur mère, a-t-elle conclu.
Assis dans le box des accusés, Kenneth Bellamy n'a pas réagi aux propos de la juge. Dans le prétoire, la famille de la victime semblait apaisée.
La Couronne s'est montrée satisfaite, puisqu’elle obtient le châtiment qu’elle avait réclamé lors de l'audience pour la détermination de la peine.
La défense, visiblement déçue, demandait plutôt 12 ans de prison ferme. Elle avait soutenu la thèse de l'accident.
Kenneth Bellamy sera admissible à une libération conditionnelle en 2040 (aux 17 ans de prison ferme, il faut soustraire les années de détention préventive depuis son arrestation en 2023, NDLR).
Il reviendra à la Commission des libérations conditionnelles du Canada de le libérer ou non après avoir entendu sa défense et la famille de la victime.