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Par Valérie Rialland
Il y a 1 heure
FIGAROVOX/TRIBUNE - Le drame, aujourd’hui, ce n’est plus seulement qu’un collégien puisse tuer, c’est que plus personne ne s’en étonne, s’alarme Valérie Rialland, enseignante depuis 25 ans et élue LR dans le Var. Elle fait part de la profonde inquiétude du personnel scolaire face à cette violence.
Valérie Rialland est conseillère départementale (Les Républicains) du Var en charge des collèges, professeur au lycée Bonaparte (Toulon) et enseignante depuis 25 ans.
Ce mardi, Mélanie, 31 ans, mère d’un petit garçon, a été poignardée dans un collège de Haute-Marne par un élève de 14 ans. Comme Samuel Paty. Comme Dominique Bernard. Encore. Toujours. Jusqu’à quand ? Dans nos établissements, la sidération a laissé place à l’habitude, ce qui est peut-être pire. Le drame d’aujourd’hui, ce n’est plus seulement qu’un collégien puisse tuer. C’est que plus personne ne s’en étonne. Dans la salle des professeurs, on ne demande plus «comment cela a-t-il pu arriver ?», mais «à qui le tour ?».
Professeur moi-même depuis 25 ans, je le vis au quotidien. Des élèves qui n’ont plus les mots, alors ils frappent. Des enfants qui insultent puis s’effondrent, faute de repères. Des parents qui, au lieu de s’excuser, nous accusent. Quand on rappelle une règle, c’est nous qui «exagérons». Quand un…