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«Menteuse»: une histoire sans fin

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« On sentait qu’on pouvait aller plus loin que dans [Menteur] », explique Émile Gaudreault, réalisateur et coscénariste de la suite de son film sorti en 2019 et adapté en France en 2022. Dans Menteuse, en effet, le mensonge est une histoire sans fin. Et cette fois, c’est Virginie Gauthier, belle-sœur de Simon, le personnage de Louis-José Houde dans le premier chapitre, incarnée par Anne-Élisabeth Bossé, qui ne peut s’empêcher d’affabuler. « Ça a été extrêmement fertile. Je trouve ça le fun d’avoir créé un univers assez fort et de se dire qu’à partir de cette idée-là, qui est quand même originale, il y a possibilité d’aller ailleurs, de continuer à explorer d’autres ambiances, d’autres personnages, d’autres émotions », ajoute-t-il.

Si, dans Menteur, Simon mentait par égocentrisme, Virginie, elle, le fait plutôt par abnégation. « Il y a quelque chose d’intéressant dans le fait de mentir pour s’assurer que tout le monde est heureux autour de soi : ça nous donnait un trajet pour nous rendre à la fin de cette histoire et ça parlait beaucoup à Anne-Élisabeth », souligne Émile Gaudreault. L’actrice salue notamment la personnalité lumineuse, aimante et empathique de la protagoniste. « Je pense qu’elle veut vraiment faire du bien aux gens. Elle ne s’y prend pas de la bonne manière, mais c’est chaleureux, c’est fait avec amour et ça pardonne sa vie secrète », confie Anne-Élisabeth Bossé, qui a été très impliquée dans la préparation de son rôle.

Petits mensonges, grande vérité

Le mensonge est un vilain défaut, mais, dans Menteuse, il est abordé sans jugement ni volonté de faire la morale. « C’est profondément humain », dit Anne-Élisabeth Bossé. Chacun, surtout Virginie, a ses propres — et parfois bonnes — raisons de mentir. « On a voulu aller chercher au fond de nous-mêmes pourquoi on sent le besoin de pallier [la vérité] avec des mensonges », signale-t-elle. Son personnage est ainsi une conjointe, une sœur, une collègue, une amie, une fille, une voisine qui s’oublie souvent au profit de ses proches, préférant se cacher derrière les flatteries. « Il y a plein d’hommes qui vont me contredire, mais ce sont surtout les femmes et les sœurs aînées qui ont pour héritage de souder la famille ensemble », croit-elle.

Photo: Hubert Hayaud Émile Gaudreault, Anne-Élisabeth Bossé et Antoine Bertrand pour la sortie du film «Menteuse»

Menteuse est une occasion en or de plonger au cœur de la psychologie d’une femme sans histoire, ou presque. « Elle achète la paix plutôt que de s’assumer », indique l’interprète. « Ça ne rend pas la relation plus sincère et ça finit par faire du mal », ajoute Antoine Bertrand, qui prête ses traits à Phil Aubert, compagnon de Virginie et frère de Simon. Les menteurs, il sait donc ce que c’est… « Personne [dans le film] n’est complètement droit », prévient-il en outre. Phil, lui, s’adonne au mensonge par omission, non sans conséquences. « Même si les dommages sont aussi nocifs que [dans le premier film], je trouve qu’il y a de quoi d’intelligent à dire », poursuit le comédien. Une quête personnelle à développer, aussi.

« Au départ, Virginie est convaincue qu’elle n’a pas de problème, qu’elle n’en a jamais eu, que son enfance a été merveilleuse et qu’elle fait juste rendre les gens heureux : ça nous donne un trajet au niveau du scénario, on se dit qu’on [a affaire à une méconnaissance] de soi qui est totale », mentionne Émile Gaudreault. Au fur et à mesure qu’on avance dans le film, on apprend que Virginie ment parce qu’elle est persuadée que ses émotions ne sont pas importantes, qu’elles passent après celles des autres. « Dans chaque multivers [du film], elle découvre quelque chose sur elle », signale le cinéaste, tandis qu’en parallèle, le public tente d’apprivoiser la protagoniste.

Un sport d’équipe

À la différence de Menteur, il était important pour Émile Gaudreault d’élargir la gamme d’émotions dans ce film pour ne pas proposer qu’une simple comédie « feu d’artifice ». Avec ses coscénaristes, Éric K. Boulianne et Sébastien Ravary, il souhaitait que le public soit transporté dans une expérience captivante aussi drôle que touchante. « J’aime que les racines d’une histoire soient aussi extravagantes qu’un peu laides, dans une espèce de vérité émotive », dit-il. Antoine Bertrand évoque de son côté un véritable cadeau fait à l’ensemble de la distribution. « J’ai tout de suite senti le potentiel et, quand je regarde le film, je vois du monde qui a eu du fun à mordre dans sa partition. »

Photo: Immina Films Une scène du film

« C’est la première fois que je fais une comédie de ce genre avec autant d’émotion », relève Anne-Élisabeth Bossé. Selon elle, Émile Gaudreault est parvenu à trouver une profondeur dans le récit qui la rend fière d’avoir incarné la menteuse. « On n’a pas juste cherché à faire rire à tout prix, on a mis du cœur et de l’humanité. » Pour elle, l’ancrage émotionnel est essentiel pour faire de l’universel avec du personnel. « Ce qui aide beaucoup, c’est d’avoir des acteurs qui sont capables d’aller dans cette direction, comme Anne-Élisabeth, qui a facilement accès à ses émotions et nous permet de les ressentir vraiment fort avec elle », observe pour sa part Émile Gaudreault.

Le cinéaste insiste : Menteuse n’aurait pas été aussi riche sans le concours de la distribution. Il fait entre autres référence à une scène avec Didier Lucien et Catherine Chabot où cette dernière, « une petite guerrière woke », fait une tirade sur l’esclavagisme. « Didier Lucien, dans cette scène-là, ne devait pas parler : il était censé se lever, puis s’en aller. Mais il m’a rapidement dit qu’il fallait qu’il réponde, donc je lui ai demandé d’écrire une réplique », se souvient Émile Gaudreault. Aussitôt dit, aussitôt fait. « C’était super ! Moi, je n’aurais pas pu écrire ça [en tant que Blanc] », rapporte-t-il. Faire rire à coups d’exagération et de second degré, certes, mais sans négliger la vérité et l’émotion. « C’est toujours le bon équilibre à trouver. »

Malgré les mensonges qui n’en finissent pas dans son film, Émile Gaudreault est très attaché à ses personnages. « Je les aime, ces gens-là. Ce sont des êtres humains qui ressentent des choses et qui veulent être heureux, finalement », affirme-t-il. Et qui sont drôles. « Ça fait un beau party d’une heure et demie d’où on sort avec un sentiment de légèreté, et on en a quand même bien besoin », conclut Antoine Bertrand.

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