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Jean-Luc Mélenchon passait jusqu’à cet instant pour un intellectuel, un historien, un savant diront les plus « serpilléred » de la gauche.

Il s’est lancé dans une comparaison affligeante entre Dagobert et Saladin, et s’est pris les pinceaux islamistes dans le tapis de prière. Outre les erreurs de dates de quelques siècles, il a donné à Saladin une farine peu digeste pour critiquer le blé royal.

Saladin était kurde, pas du tout arabe. Musulman certes, mais pas bédouin. Les Kurdes sont des Indos-Européens, comme les Turcs ou les Perses. 

S’il n’y avait pas eu Saladin, vous ne sauriez pas bâtir des cathédrales parce que c’est lui qui vous a appris comment on faisait. Et qui vous a appris comment on faisait des vitraux.

Là, il franchit le mur du çon !

On sait déjà que la plupart de ses discours s’adressent à des ignorants en histoire, l’Éducation nationale ayant fait ce qu’il fallait pour rendre inculte les petits Français.

Là, il s’adresse à ceux qui, déjà, nous bassinent sur les géniaux pharaons noirs, qui ont existé bien sûr, peu de temps d’ailleurs, et aux panafricanistes persuadés que la science européenne vient d’Afrique et que les Blancs sont des cambrioleurs de la science africaine qui connaissait déjà l’électricité, et l’utilisait sur les pyramides.

Saladin (Ṣalāḥ ad-Dīn) est kurde, disais-je, et il est né à Tikrit en 1138 et mort à Damas le 4 mars 1193.

Il est le premier dirigeant de la dynastie ayyoubide, dynastie kurde soit soixante ans après Suger, bâtisseur de Saint-Denis.  Rien que pour situer le niveau d’imbécillité de Mélenchon, il suffit de savoir que la cathédrale d’Angoulême fut édifiée à partir de 1110 et a été précédée par celles des IV^e, VI^e et X^e siècles. Bien avant la naissance de Saladin.

Nous savons désormais que non seulement il s’adresse aux minorités issues de l’immigration qui ne savent rien de notre histoire de France, mais que surtout, il insulte les plus instruits d’entre eux, les plus à même de savoir par leur intelligence. Ce gauchiste les prend globalement pour des idiots.

Gérard Brazon