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Mauvaises prises et mauvais prix pour les pêcheurs de homard de l’Île-du-Prince-Édouard

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Les pêcheurs de homard de l’Île-du-Prince-Édouard rapportent un faible nombre de captures et des prix très bas en ce début de saison.

Les prises sont en baisse dans plusieurs régions de la province, a indiqué en entrevue Charlie McGeoghegan, directeur du marketing pour Lobster Fishers of PEI, une association de pêcheurs indépendants de homard.

À notre avis, la température de l’eau et les vents constants sont à blâmer, dit-il.

La pêche s’est ouverte le 25 avril. Le prix offert au départ pour les homards était de 7 $ la livre, comparativement à 9,50 $ la livre en mai l’année dernière, indique Charlie McGeoghegan.

Une livre de homard au restaurant coûte en moyenne 50 $. Comment est-ce possible de payer le pêcheur 7 $ et penser qu’il va être content? Ça n’a aucun sens.

Depuis, le prix a monté à 7,50 $. C’est toujours insuffisant, souligne le représentant des pêcheurs. Dans ces conditions, certains ne prennent la mer qu’un jour sur deux, afin de réduire leurs dépenses, affirme-t-il.

À la marina de Montague, le pêcheur Alan Campbell a raconté qu’il ne remontait cette semaine que la moitié de ses casiers. J’étais écœuré, et j’ai dit : assez, c’est assez, a-t-il lancé.

Un homme portant des lunettes fumées et une casquette est interviewé sur un quai, devant un bateau de pêche.

En ce moment, on devrait pêcher 700, 800 ou 900 livres, pas 100 livres ou moins, poursuit Alan Campbell. Ça veut dire que la rentabilité est dans le trouble.

Ma situation n’est pas trop mauvaise, parce que mes paiements sont bas comparés à ces jeunes qui pêchent seulement depuis 8 ou 10 ans, ajoute-t-il. Je les plains.

Un homme se tient droit, debout devant des palettes de manutention et des bacs de plastique empilés, et regarde droit vers la caméra.

Charlie McGeoghegan est directeur du marketing chez Lobster Fishers of PEI. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Laura Meader

Charlie McGeoghegan aimerait que le montant offert s’élève à au moins 11 $ ou 12 $ la livre de homard, comme c’était le cas en 2021. Au prix où sont les permis, c’est ce qui est nécessaire pour que les jeunes pêcheurs survivent, dit-il.

Ces derniers jours, la température de l’eau a été un peu plus élevée, ce qui devrait faire augmenter les captures, conclut Charlie McGeoghegan.

La saison printanière de pêche au homard à l’Île-du-Prince-Édouard se termine le 25 juin.

D’après le reportage de Nancy Russell (CBC)

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