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Airbnb cherche à se renouveler. Car la réservation de logements n'a "plus rien de nouveau", affirme son patron Brian Chesky. Il était donc présent ce mardi à Los Angeles pour présenter les nouveautés proposées par l'application : des services à domicile.
Les utilisateurs vont désormais pouvoir trouver des professionnels des soins de beauté et bien-être ainsi que des chefs cuisiniers, prêts à venir dans leur location de vacances ou même chez eux, décrit Brian Chesky. Se gardant bien de préciser que le groupe souffre très certainement des controverses qui l'entourent. Car si Airbnb cherche la nouveauté, c'est très certainement aussi à cause du surtourisme qu'il entraîne. Barcelone a par exemple décidé de bannir les logements issus de cette plateforme d'ici à cinq ans. D'autres villes comme Florence, Munich ou Amsterdam limitent dans le temps les mises en locations Airbnb.
La garde d'enfants, "l'objectif ultime"
"La nouveauté, c'est cool. C'est excitant. Je veux être nouveau. Je veux être frais. Je veux être jeune", lance à l'AFP, tout joyeux, le patron d'Airbnb. Il présentait à Los Angeles les nouveaux services prochainement disponibles sur sa plateforme, qui implique une diversification jamais vue de ses sources de revenus depuis sa naissance en 2008, à San Francisco.
Nous devons travailler pour mériter ce niveau de confiance. Nous n'en sommes pas encore là, mais c'est ce qui nous guide."
Brian Chesky raconte qu'au début, l'idée semblait juste "intéressante", mais elle petit à petit devenue "essentielle". "Nous avons soudain réalisé que cela pourrait entraîner un usage hebdomadaire, et non plus seulement annuel, de l'application". Dans un premier temps les coiffeurs, masseurs et photographes sélectionnés par la plateforme seront disponibles dans 260 villes dans le monde. L'offre doit ensuite être étendue à d'autres lieux et d'autres services.
Comme la garde d'enfants, "l'objectif ultime". Car proposer des baby-sitters sur l'application signifierait que les utilisateurs font vraiment "confiance" à l'entreprise. "Nous devons travailler pour mériter ce niveau de confiance. Nous n'en sommes pas encore là, mais c'est ce qui nous guide", assure le dirigeant.
Devenir un "concierge parfait"
Étonnamment, alors que l'intelligence artificielle (IA) générative domine tous les investissements et nouveaux produits dans la Silicon Valley depuis deux ans, Brian Chesky n'a quasiment pas mentionné la technologie à l'œuvre dans ChatGPT. "Nous avons un nouvel agent IA pour le service client, et c'est le meilleur de toutes les applications de voyages", se vante-t-il.
Entraîné à partir de "centaines de millions ou même milliards" de données et informations relatives à des séjours de clients, il sera d'abord déployé auprès des utilisateurs américains, avant de gagner d'autres pays, dans d'autres langues que l'anglais, dans les mois à venir.
Je pense que le concept d'Airbnb dépasse largement les idées d'une personne ou d'une autre."
Mais Airbnb est plutôt attendu du côté des assistants IA capables de composer tout un séjour sur mesure, et de faire les réservations ensuite, comme celui de la start-up Mindtrip. "Nous allons avoir plus de choses dans l'IA", promet le patron. "À la fin nous deviendrons le concierge parfait pour les voyages et la vie quotidienne".
En attendant, Airbnb fait face à des problèmes moins technologiques que politiques. Le groupe californien a dû prendre ses distances avec Joe Gebbia, son cofondateur qui a rejoint l'équipe Doge d'Elon Musk, chargée par Donald Trump de traquer les dépenses fédérales qu'elle considère comme inutiles.
Elon Musk "gonfle ses exploits" et comptabilise des "dépenses fantômes" pour maquiller son bilan au DogeDes hôtes de la plateforme ont annoncé quitter Airbnb en réaction à cette situation. "Nous n'avons pas vu d'impact", affirme Brian Chesky. "Je pense que le concept d'Airbnb dépasse largement les idées d'une personne ou d'une autre", ajoute-t-il, avant de rappeler que Joe Gebbia n'est plus impliqué dans les activités quotidiennes d'Airbnb depuis deux ans.
Le patron se montre aussi diplomate sur la question des politiques économiques du président américain, qui ont fait plonger les marchés et sèment l'incertitude dans tous les secteurs. Airbnb a observé une baisse du nombre de touristes étrangers venant aux États-Unis, mais "nous avons une forte capacité d'adaptation", assure-t-il.
Les États-Unis ont tout à perdre : "Sans réaction urgente, nous serons dans la même situation que pendant la crise Covid""Si des voyageurs choisissent de partir en vacances dans leur propre pays, ils iront peut-être quand même dans des Airbnb". "Cela dit, je pense qu'un monde où les frontières sont ouvertes et où les gens voyagent librement est certainement la meilleure chose qui soit", lâche-t-il, "tant pour l'économie que pour les rencontres culturelles entre les communautés".
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