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ENTRETIEN - Les tactiques agressives de Trump vis-à-vis de l’État profond ou des universités « ne visent pas à prendre le contrôle des institutions » mais à restaurer leur neutralité, estime le chercheur à la Fondation de l’héritage.
Chercheur à la Fondation de l’héritage, Mario Loyola a participé à la première Administration Trump.
LE FIGARO. - Vous avez été membre de la première Administration Trump. Comment qualifier le moment politique que traverse l’Amérique ?
MARIO LOYOLA. - Dans son livre Le Meilleur Dernier Espoir, l’écrivain George Packer décrit, de gauche à droite, quatre Amérique. D’abord « l’Amérique jeune », qu’incarne la socialiste wokiste Alexandra Ocasio Cortes, puis une deuxième Amérique dite « intelligente » et pragmatique, avec laquelle il sympathise, celle des démocrates clintoniens. La troisième Amérique, libérale-conservatrice, englobe les partisans du marché libre et d’un gouvernement minimal. La quatrième est « l’Amérique réelle » des nationalistes économiques, très patriotique et antiglobaliste. J’ai croisé une version de cette Amérique en France au Front national, il y a vingt ans, parti à la fois nationaliste, pro-syndicats et anti-marché libre.
Aujourd’hui, il est clair…