En octobre 2018, la Coalition avenir Québec a chassé les libéraux du pouvoir et formé un gouvernement majoritaire. Les Québécois voulaient du changement. La CAQ avait promis de réformer le modèle québécois qui était en fin de vie et de défendre les idéaux de la nation québécoise. À part la loi 21 sur la laïcité de l’État, les troupes de François Legault n’ont pas livré la marchandise.

Tout d’abord, le modèle québécois est encore debout, mais il est sur le point de s’effondrer. François Legault se présentait comme un premier ministre des réformes. Or, il a continué de défendre un système qui est désuet depuis des années. Le système de santé est sur respirateur artificiel. Beaucoup de Québécois n’ont toujours pas de médecins de famille. L’hôpital Maisonneuve-Rosemont est devenu le symbole de la liquéfaction de la machine bureaucratique québécoise. L’établissement est délabré et il va falloir construire un autre hôpital pour le remplacer. Le modèle québécois est notre version de la maison qui rend fou dans Les Douze travaux d’Astérix.

Deuxièmement, la pénurie de professeurs et la politique sanitaire du gouvernement ont nui énormément à la réussite scolaire des futurs travailleurs du Québec. La CAQ n’a pas su rendre l’éducation plus prospère au Québec. C’est surtout sa politique sanitaire qui va ralentir le développement des élèves. Dans ce domaine, on ne peut pas donner la note de passage à François Legault.

Subséquemment, sous la gouverne caquiste, on a observé une hausse du nombre de bureaucrates qui travaillent dans la machine. Le premier ministre avait promis de rendre le modèle québécois plus efficace. Il a lamentablement échoué. La machine est complètement hors de contrôle. Le scandale du projet informatique de la SAAQ en est le symbole le plus fort. Le modèle québécois est en fin de vie et ce sont les jeunes générations qui vont devoir payer pour redresser le Québec.

Également, la CAQ avait promis d’être un gouvernement honnête et transparent. Il dénonçait haut et fort les nominations partisanes des libéraux. Or, François Legault a fait la même chose lorsqu’il a pris le pouvoir. Les amis du régime ont obtenu des postes prestigieux (avec de gros salaires) dans la fonction publique. Voici quelques exemples de nominations partisanes qui ont été faites par le gouvernement : Pascal Mailhot un proche de François Legault a obtenu le poste de chef du Bureau du Québec à Ottawa. L’ancien élu de la CAQ Stéphane Le Bouyonnec est devenu sous-ministre de la Cybersécurité et du Numérique en octobre 2023. Marie Grégoire une ancienne député de l’ADQ a obtenu le poste de directrice de la BANQ. Cela prouve que la CAQ est un parti comme les autres. Elle a placé ses amis dans la haute bureaucratie québécoise.

D’autre part, le gouvernement Legault a piteusement échoué dans la défense de la nation québécoise. Le premier ministre n’a pas freiné la hausse vertigineuse de l’immigration. C’est une menace à la survie du peuple québécois. Le fait français est voué à disparaître au Québec avec la politique migratoire actuelle. La loi 21 sur la laïcité est trop modérée pour avoir un véritable effet sur la laïcité dans la Belle province. Alors, la CAQ n’a pas su stopper l’érosion du poids démographique de la majorité historique francophone.

Selon QC 125, la CAQ risque de subir une défaite électorale dévastatrice en octobre 2026. Elle ferait élire seulement quatre députés si des élections générales avaient lieu cette semaine. La CAQ pourrait se faire rayer de la carte. Qui pourrait sauver ce parti du naufrage?

Geneviève Guilbeault a toujours été perçue comme la successeure naturelle de François Legault. C’est la vice première ministre du gouvernement. Mais, le fiasco financier de la SAAQ a grandement terni sa réputation. Alors, celle-ci ne pourrait pas sauver son parti d’une défaite annoncée.

Bernard Drainville est un autre aspirant au poste de chef de la CAQ. Mais, la promesse brisée sur le troisième lien a fait mal à l’ancien ministre péquiste. On ne peut pas dire qu’il performe bien à l’Éducation. Donc, ce dernier n’est pas la solution au problème de la CAQ.

Simon Jolin-Barrette est trop polarisant et arrogant pour succéder à François Legaut. Le peuple québécois n’aime pas ce genre de politicien.

Donc, je pense que Mario Dumont pourrait être le sauveur de la CAQ. Depuis qu’il travaille pour Québécor, l’ancien chef de l’ADQ a réussi à connecter avec les préoccupations des babys boomers. M. Dumont était un gros partisan de la politique sanitaire du gouvernement Legault. Dans ses écrits, il a traité de complotistes ceux qui osaient remettre en question le sanitarisme de la CAQ. Alors, Mario Dumont n’est plus l’homme politique de droite qu’on a vu à l’œuvre dans les années 2000. De plus, son côté autonomiste va plaire aux nationalistes qui veulent que la nation québécoise s’épanouisse dans un Canada uni. M. Dumont pourrait être l’homme politique qui sera en mesure d’aller chercher plus d’autonomie pour le Québec à l’intérieur de l’ensemble canadien.

Alors, s’il devient de la CAQ et premier ministre, les Jacques et Louise pourraient le soutenir ardemment. En conséquence, les 65 ans et plus voteraient massivement pour la CAQ de Dumont. La CAQ de Mario Dumont formeraient un gouvernement ultra majoritaire. Le PLQ maintiendrait ses acquis dans le West Island et Laval. Le PQ serait le grand perdant du retour de Mario Dumont en politique active. La montée des troupes de PSPP serait freinée par l’ancien leader des jeunes libéraux. Le Parti souverainiste risquerait de retourner dans la marginalité. La CAQ de Dumont redeviendrait populaire dans la grande région de Québec. Cela pourrait arrêter les ambitions du PCQ dans ce territoire. Éric Duhaime aurait de la difficulté de se démarquer contre Mario Dumont. Une percée des conservateurs dans la région de Québec risquerait de ne pas se réaliser.

Pour conclure, Mario Dumont est le sauveur que la CAQ a besoin pour rebondir. C’est une question de vie ou de mort pour elle. Est-ce que l’ancien chef de l’ADQ va revenir en politique active? Seul le temps nous le dira mais la survie du parti de François Legault en dépend.