Les mamans solos Cameroun font face à une réalité alarmante avec 70% d’entre elles vivant sous le seuil de pauvreté selon les dernières données de l’UNICEF et la Banque mondiale. La troisième conférence dédiée aux femmes à besoins spécifiques s’est tenue samedi dernier à Yaoundé, révélant que 30 à 40% des familles africaines sont aujourd’hui monoparentales. Cette situation préoccupante soulève des questionnements majeurs sur l’accompagnement de ces femmes courageuses qui élèvent seules leurs enfants.

Conférence Yaoundé: révélations sur mamans solos

La conférence organisée à Yaoundé a mis en lumière les défis considérables auxquels font face les mères célibataires camerounaises. Le panel « Santé mentale et inclusion des mamans solos » animé par Éliane Kamtchueng et Gwen Nyambi a révélé des réalités troublantes.

«J’ai appris à faire des choses telles que fixer une ampoule, connecter une bouteille de gaz», témoigne Gwen Nyambi, illustrant l’adaptabilité forcée de ces femmes. L’anxiété, les troubles du sommeil et les préjugés constituent leurs principaux défis quotidiens.

L’instabilité psychologique affecte directement l’éducation des enfants, qui peuvent se confier à d’autres personnes par manque de confiance envers leurs mères. Cette situation fragile nécessite un accompagnement spécialisé urgent.

Solutions urgentes: bien-être personnel prioritaire

Marie-Josée Ngamini, fondatrice de l’association Nger’Om, prône un accompagnement multidimensionnel pour ces femmes vulnérables. L’association collabore étroitement avec le ministère de la Promotion de la Femme et de la Famille.

«Équilibre vie professionnelle vie personnelle: défis et solutions», résume l’approche adoptée lors de cette conférence enrichissante. L’inclusion économique et sociale des mamans solos constitue désormais une priorité nationale.

Les témoignages recueillis soulignent la nécessité d’investir massivement dans leur bien-être pour améliorer positivement l’éducation des enfants. Cette démarche collective vise à briser les traumatismes et développer leurs compétences parentales.

Cette prise de conscience changera-t-elle la condition des mamans solos camerounaises?