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Par Le Figaro avec AFP
Le 8 juillet 2025 à 22h18
«Les canaux avec les services de renseignement n’ont jamais été interrompus», se félicite Nicolas Lerner, malgré les fortes tensions politiques avec ces pays.
Passer la publicité Passer la publicitéMaintenir, en coulisse, la coopération. «Nous parlons avec la quasi-totalité des services de sécurité du monde» a déclaré Nicolas Lerner, directeur de la DGSE, les services de renseignement extérieurs français, dans un inédit et long entretien à la chaîne d’information LCI.
Les services de renseignement français communiquent notamment toujours avec leurs homologues de pays avec lesquels Paris a des relations très tendues, comme la Russie et l'Algérie, et continuent de collaborer, notamment contre la menace djihadiste, a affirmé mardi le patron des services français. «Le principe de maintenir des canaux ouverts entre services est un principe qui ne souffre pratiquement jamais d'exception. C'est d'ailleurs une des forces des échanges entre services (...) de faire en sorte que, lorsque les canaux diplomatiques sont fermés, parfois grippés, ce canal entre services reste ouvert», a-t-il expliqué.
Avec la Russie, mise au ban des nations occidentales depuis son invasion à grande échelle de l'Ukraine en 2022, «les canaux avec les services de renseignement n'ont jamais été interrompus», a-t-il dit. «D'abord, parce que la coopération en matière de terrorisme islamiste est un impératif, une règle non-dite. Nous continuons à transmettre des informations, nous continuons à en recevoir», a dit M. Lerner, ajoutant s'être entretenu lui-même «à plusieurs reprises» et «encore récemment» avec Sergueï Narychkine, son homologue du SVR russe.
Menace terroriste
Néanmoins, «la Russie pose une menace existentielle à moyen et long terme pour l'Europe, pour nos démocraties, pour nos valeurs», a-t-il affirmé, et les services de sécurité français ont expulsé massivement des agents russes. «Avant le début de la guerre en Ukraine, c'était près de 80 agents qui étaient présents sur le territoire national. Près de 50 ont été expulsés», a-t-il dit, expliquant que cela complique les opérations russes en France, notamment dans la lutte informationnelle.
Avec l'Algérie, dont les relations avec la France traversent depuis l'été dernier une profonde crise, «j'entretiens des relations d'échange avec mes homologues algériens et c'est important dans le contexte que connaissent actuellement nos deux pays». «Le risque terroriste demeure aujourd'hui encore extrêmement élevé», a-t-il rappelé. «Aujourd'hui, l'échange d'informations sur les menaces susceptibles de viser réciproquement nos pays se poursuit et nous veillons à ce qu'ils se poursuive», a-t-il dit, tout en admettant que la densité des échanges est moindre que par le passé.