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Le président de la République doit notamment s’exprimer devant le Parlement britannique avant de parler biodiversité avec Charles III puis défense avec Keir Starmer.
CHRIS JACKSON / AFP
Avec un planning XXL, Macron (ici le 6 juin 2024 avec le roi Charles III) à Londres pour rester (aussi) dans le jeu Français
POLITIQUE - Virée royale. Emmanuel Macron est attendu au Royaume-Uni ce mardi 8 juillet pour une visite d’État sur trois jours, pleine de symboles, à l’initiative du roi Charles III. Il est le premier chef d’État européen à profiter de tels honneurs depuis le Brexit et son entrée en vigueur en 2020, le premier Français depuis Nicolas Sarkozy en 2008.
Selon le déroulé protocolaire, le président de la République et son épouse, Brigitte Macron, doivent être accueillis par les monarques Charles et Camilla en début d’après-midi au château de Windsor (Buckingham Palace étant en travaux), avant un dîner d’État le soir en leur honneur. Smoking et nœud papillon de rigueur.
Au-delà du faste royal, cette escapade sera jalonnée de plusieurs moments forts : Emmanuel Macron va prononcer un discours devant le Parlement à Westminster, avant de coprésider un sommet franco-britannique, puis un rendez-vous de la « coalition des volontaires pour l’Ukraine. » Autant d’occasions de donner corps à la volonté de « reset » (relance) affichée de part et d’autre de la Manche depuis l’élection du Premier ministre Keir Starmer. Mais pas uniquement.
Un discours « très politique » au Parlement
Pour le président français, contraint de se replier sur son domaine réservé, l’international, depuis sa dissolution ratée, cette nouvelle virée XXL tombe à pic. Elle lui permettra, un an presque jour pour jour après la décision funeste pour la fin de sa présidence et à l’heure où il se projette sur les décennies futures, d’occuper malgré tout le débat français. Et au-dessus de la mêlée, qui plus est.
Le président de la République doit par exemple participer à un événement consacré aux enjeux de biodiversité avec le roi Charles mercredi. L’occasion de parler d’un sujet qui lui est cher aux côtés d’un des meilleurs ambassadeurs en la matière, tout en envoyant quelques messages à destination de Paris. Plus précisément contre les adeptes du « brainwashing » (lavage de cerveau) au sein même de son gouvernement, comme il l’a fait à plusieurs reprises ces derniers temps, au fil du détricotage de son bilan écologique.
Avant cela, Emmanuel Macron doit s’exprimer devant le Parlement britannique réunit à Westminster, mardi. Un moment « très symbolique et très politique », assure l’Élysée, en soulignant que « le général de Gaulle s’y est exprimé en 1960 lors de sa visite d’État », comme ses successeurs François Mitterrand, Jacques Chirac ou Nicolas Sarkozy. Ce sera l’un des points d’orgue de cette visite.
Le chef de l’État va parler du renouveau de la relation franco-britannique, en insistant notamment sur les nécessaires coopérations entre les deux puissances à l’heure des bouleversements mondiaux. En quelques mots, sur l’importance de « rassembler l’Europe en tant que continent et pas seulement focalisé sur la dimension de l’Union Européenne », précise un des conseillers du chef de l’État.
Au centre du jeu
Pour passer des paroles aux actes, Emmanuel Macron présidera jeudi, avec le Premier ministre Keir Starmer, un sommet conjoint en compagnie d’une douzaine de ministres des deux pays, dont ceux des Affaires étrangères, de la Défense, de l’Intérieur, de l’Énergie et du Commerce. Avec lui au centre de la photo, et des décisions à Londres, alors qu’à Paris, le chef de l’État se retrouve cantonné au second plan.
Outre les questions migratoires, toujours vives de part et d’autre de la Manche et pour lesquelles plusieurs annonces sont prévues, les deux capitales entendent concrètement renforcer leur coopération en matière de défense. Une entente gravée dans le marbre par les accords de Lancaster House en 2010, qui doivent désormais répondre au retour de la guerre en Europe, avec l’offensive russe en Ukraine.
Les discussions porteront notamment sur le volet nucléaire, (la France et le Royaume-Uni sont les deux seuls pays européens dotés de l’arme suprême). Un terrain investi depuis plusieurs mois par Emmanuel Macron, qui a fait de la souveraineté et de la défense européenne un des axes forts de la fin de son mandat, proposant entre autres de discuter avec d’autres pays du continent du déploiement d’avions français équipés de l’arme nucléaire.
Sur ces mêmes enjeux, le président de la République gardera son costume de chef des armées pour participer enfin à une réunion des pays de la « coalition des volontaires », qui travaille à renforcer les capacités de défense de l’Ukraine face à la Russie. Un autre de ces rendez-vous qui lui permet de continuer à exister aussi sur la scène nationale. En attendant, espère-t-il, que le gouvernement de François Bayrou accède à ses demandes sur le budget de la défense et le « réarmement » du pays.