Tuer le fils

Ce 5 juillet, Emmanuel Macron a fait une apparition surprise aux dix ans du mouvement les Jeunes avec Macron, devenus les Jeunes en marche. À la tribune avant lui, Gabriel Attal s'est lancé dans la course à la présidentielle de 2027. Mais en père Karamazov porté sur lui-même et refusant de laisser sa descendance le détrôner devant ses yeux, Emmanuel Macron l'a recadré et arrêté en plein vol.

Depuis la dissolution et les législatives anticipées, Gabriel Attal veut « tuer le père ». Entendre : tourner la page du macronisme pour vivre son propre destin politique. Après avoir pris la direction du parti Renaissance cet hiver, il est revenu à la charge samedi 5 juillet, devant l’association de jeunesse des macronistes. Il veut « proposer un chemin » aux Français pour 2027. Une entrée en piste à peine voilée en vue des présidentielles. Et un début d’adoubement : les militants ont acclamé son discours aux cris de « Attal président ! »