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Dans une rue de Moncton, alors que le soleil se couche, une douzaine de personnes vêtues de vestes jaunes fluorescentes marchent. Ces citoyens patrouillent dans les quartiers du Grand Moncton afin d’aider la police à recenser les crimes dans la région.
L’Association des citoyens en patrouille régionale de Codiac, ou Citoyens en patrouille, existe depuis 2020.
Une fois par mois, ces bénévoles se rassemblent avec un policier afin de faire une sorte de reconnaissance dans un quartier donné. On les a suivis lors de leur patrouille dans un quartier central de Moncton où l'on trouve, entre autres, l’école Saint-Henri.

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Un membre de Citoyens en patrouille documente un lieu suspect.
Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle
Lors de leur marche, les membres capturent des photos de choses suspectes avec leur téléphone intelligent. Grâce à une application spécialisée, ils peuvent envoyer cette information directement à la GRC Codiac, le service policier du Grand Moncton, et aux services municipaux concernés.
En patrouille le 21 mai, le groupe a recensé des objets délaissés, des graffitis, une voiture qui semblait abandonnée, des sentiers entre des maisons où il y avait plusieurs déchets et une pipe à crack.
On examine tout au tour des parcs et puis au tour des maisons, explique Caroline Rouse, vice-présidente de Citoyens en patrouille.

Caroline Rouse, vice-présidente de Citoyens en patrouille pour le Grand Moncton
Photo : Radio-Canada
En plus de leurs rassemblements mensuels, les membres du groupe peuvent patrouiller dans leur quartier quotidiennement, seuls ou avec des gens de leur voisinage. Par contre, ce n’est pas tout le monde qui peut joindre cet organisme bénévole.
Il y a des choses qu’on n’a pas le droit de faire. Nous, on est ici pour observer et rapporter à la GRC, souligne Mme Rouse qui affirme vouloir faire partie de la solution plutôt que du problème.
Pour joindre le groupe, il faut procéder à une vérification du dossier criminel et suivre une formation. Les membres ne peuvent pas arrêter une personne ou prendre les choses entre leurs mains. L’objectif est vraiment de recenser les activités suspectes afin d’aider les policiers dans leurs collectes de données.

Les bénévoles de Citoyens en patrouille utilisent une application spécialisée afin de rapporter en direct à la GRC les activités suspectes.
Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle
Un outil additionnel
Le constable Nick Angeli-Grou est membre de l’unité de la police communautaire de la GRC. Il a accompagné le groupe de bénévoles lors de leur dernière patrouille.
L’association de patrouille citoyenne c’est toujours pour une communauté dans le sens que c’est un outil additionnel pour nous d’utiliser pour justement prévenir les crimes et porter une attention particulière à des situations où à ce qui pourrait justement demander notre attention, avance le policier.
Ce groupe peut aussi contribuer, grâce à leurs statistiques, à orienter les patrouilles de la GRC vers les points les plus chauds de la ville.

Le constable Nick Angeli-Grou accompagne parfois les membres de Citoyens en patrouille.
Photo : Radio-Canada
La criminalité à Moncton reste élevée
Les données de Statistique Canada indiquent d’ailleurs que Moncton a l’indice de gravité de la criminalité le plus élevé dans les régions urbaines de la province. En avril, 220 crimes contre la personne ont été signalés à la GRC Codiac comparativement à 209 au cours de la même période en 2024. Les crimes contre la propriété signalés à la police sont passés de 641 en avril 2024 à 512 en avril 2025.
Les chiffres récents nous démontrent que le taux de criminalité est assez élevé. Quand même, je pense qu’on voit des améliorations. La Ville de Moncton s’est améliorée en termes du nombre de policiers, souligne le conseiller municipal Charles Léger.

Une douzaine de membres de Citoyens en patrouille ont participé à la marche du 21 mai.
Photo : Radio-Canada
Le budget de la GRC Codiac a d’ailleurs presque doublé de 2019 à 2025, passant de 30 à 59 millions de dollars. Ces fonds doivent permettre, entre autres, l’embauche de nouveaux policiers.
Le conseiller municipal de Moncton Charles Léger, qui a déjà présidé l’Autorité policière régionale de Codiac, croit que la solution n’est pas seulement dans l’embauche de nouveaux policiers. Il croit plutôt à l’installation de caméras de surveillance, chose que la Municipalité a commencé à faire. Il aimerait aussi voir plus d’effort en matière de santé mentale.
Je ne suis pas tout à fait convaincu que tout simplement ajouter des nouveaux membres de la GRC, c’est la solution, rétorque le conseiller.
Et, comme l’indique le plan stratégique de l’APRC, l’appel aux initiatives communautaires, comme Citoyens en patrouille, peut aussi faire partie de la solution.