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On disait les Français incapables de gagner à Roland-Garros. Mais en 2025, Loïs Boisson s'est donné une mission : nous faire rêver.
Par Maxime T'sjoen Publié le 3 juin 2025 à 19h46
Sur la terre battue parisienne, la France a les yeux rivés sur sa nouvelle pépite. Ce mercredi 4 juin 2025, Loïs Boisson, 361ᵉ joueuse mondiale, affronte la Russe Mirra Andreeva (6e) pour une place dans le dernier carré.
« Je n’y aurais pas cru si on m’avait dit ça il y a deux semaines », s’est enthousiasmée la jeune Française, assoiffée de trophées. « J’espère aller plus loin et même gagner ».
Difficile de croire à une victoire il y a quelques semaines pour la jeune Française qui s’était rompu, au printemps 2024, le ligament croisé antérieur du genou gauche. « Une blessure dure à accepter », mais aussi longue à soigner avec neuf mois de convalescence.
Mais, avec sa force de caractère, ses armes, et un tirage au sort un tout petit peu chanceux, on peut se demander : et si elle le faisait ?
Quel classement pour Loïs Boisson après le tournoi ?
En cas de défaite en quarts de finale, Loïs Boisson atteindra malgré tout son meilleur classement, autour de la 120e place mondiale.
Et si elle venait à terrasser Mirra Andreeva, elle intégrerait même le top 70 selon la WTA.
Et on se prend à rêver
Qui aurait imaginé qu’elle atteigne les quarts de finale de la compétition ? Peu de monde. Déjà, car les statistiques jouaient en défaveur de la 361ᵉ joueuse mondiale.
Ensuite, seules onze Françaises ont réussi à se hisser en quarts de finale de Roland-Garros dans l’ère open depuis 1968.
Avant sa splendide aventure à Roland-Garros, éliminant la troisième joueuse mondiale, Jessica Pegula, Loïs Boisson n’avait remporté qu’une seule rencontre sur le circuit principal, à Rouen, en avril contre la 110ᵉ joueuse mondiale.
Autres statistiques qui ne laissaient présager ce parcours, elle est la première tricolore, hommes et femmes confondus, à rallier les quarts de finale depuis 2017, elle est aussi la première Française ayant bénéficié d’une « wild card » à atteindre ce stade de la compétition depuis Mary Pierce en 2002. Et forcément, on se prend à rêver.
Un style de jeu pour Roland-Garros
Parmi ses armes favorites, un coup droit lifté surpuissant et une grande capacité de variation. Redoutables sur la terre battue.
Quand j'étais jeune, j'ai beaucoup joué sur cette surface. Mon style de jeu va bien avec. C'est là que je me sens le mieux.
« Elle a un vrai coup droit de terre battue, un peu comme certains joueurs espagnols, avec une balle qui gicle », observe l’ancien capitaine de Coupe Davis Guy Forget. « J’adore la voir tourner autour de son revers pour frapper son coup droit et être dominante », complète la Belge Kim Clijsters, ancienne N.1 mondiale.
L’ex N.1 français Jo-Wilfried Tsonga salue sa « grande capacité de couverture du terrain » et les variations dans son jeu, décisives face à Jessica Pegula.
Pas le tableau le plus dur
Attention, la marche est haute, mais la partie de tableau dans laquelle se trouve Loïs Boisson n’est pas la plus relevée. En effet, la Dijonnaise affrontera Madison Keys ou Coco Gauff, respectivement 7ᵉ et 2ᵉ joueuse mondiale, en cas de qualification contre la 6e mondiale, Mirra Andreeva en quarts de finale.
On n’a pas dit facile hein ! Mais de l’autre côté, il y avait quand même Iga Świątek, 5e mondiale, triple tenante du titre et surtout sur une série de 26 victoires sans défaite à Roland-Garros. Son adversaire en demies ? Juste la numéro un mondiale, Aryna Sabalenka.
Pour gagner, il faut battre tout le monde : et Loïs Boisson est tombée dans le tableau le moins difficile pour parvenir au Graal.
Et honnêtement, en bons chauvins, on aimerait bien voir une Française remporter le trophée. Ce qui apporterait un peu de fraîcheur de ce tennis tricolore bien triste, qui n’a soulevé aucune coupe en Grand Chelem depuis Marion Bartoli à Wimbledon en 2013. Et qui attend de serrer la coupe Suzanne-Lenglen depuis Mary Pierce en… 2000.
Et avec Loïs Boisson, cette Dijonnaise de 22 ans que le grand public ne connaissait pas, il y a trois semaines, on imagine enfin gratter le titre espéré.
Avec AFP
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