Language

         

 Publicité par Adpathway

LNG Canada : un tournant énergétique pour l’Ouest canadien… et un signal à ne pas manquer pour le Québec

1 week_ago 20

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

La première installation d’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) à grande échelle du Canada vient officiellement d’entrer en fonction. Le projet LNG Canada, dirigé par Shell et implanté à Kitimat, en Colombie-Britannique, a produit ses premières quantités de gaz liquéfié au cours du mois de juin, comme l’ont rapporté Curtis Williams et Amanda Stephenson pour Reuters, le 23 juin 2025. Cette étape décisive marque un jalon majeur dans l’histoire énergétique du pays et pourrait transformer durablement la dynamique des exportations gazières canadiennes — du moins à l’ouest.

Une plateforme stratégique sur le Pacifique

Le projet LNG Canada, une coentreprise entre Shell, Petronas, PetroChina, Mitsubishi Corporation et Kogas, s’inscrit dans une logique de diversification énergétique mondiale. L’installation permettra d’exporter jusqu’à 14 millions de tonnes de GNL par année, un volume qui pourrait doubler dès l’an prochain si la décision finale d’investissement attendue en 2026 est favorable. Une fois pleinement opérationnelle, l’installation réduira considérablement le temps de navigation vers l’Asie, comparativement aux terminaux du golfe du Mexique américain, ce qui en augmente à la fois la rentabilité logistique et l’attrait stratégique.

La première cargaison de GNL n’a pas encore été officiellement expédiée, mais le méthanier Gaslog Glasgow devrait arriver au port de Kitimat autour du 29 juin, selon les données de suivi maritime de LSEG citées par Reuters.

Une réponse géopolitique à la fragilité des chaînes d’approvisionnement

Cette ouverture survient dans un contexte géopolitique tendu, alors que les exportations mondiales de gaz sont menacées par les tensions au Moyen-Orient, notamment le conflit entre Israël et l’Iran et les menaces de fermeture du détroit d’Ormuz, par où transite environ 20 % de l’offre mondiale. Dans ce contexte, l’arrivée d’un nouveau joueur nord-américain sur la scène asiatique est perçue comme une bouffée d’oxygène par plusieurs observateurs.

Lauren Krugel, dans un article de La Presse Canadienne, souligne l’enthousiasme de Shell et de ses partenaires, ainsi que les propos de la présidente de Shell Canada, Stastia West, qui voit dans le GNL « une énergie plus propre dans le monde entier ». Pour la première ministre albertaine Danielle Smith, le projet constitue un « antidote au chaos géopolitique » mondial et permettrait de remplacer les sources d’énergie plus polluantes comme le charbon.

Une étude de l’Institut Fraser, citée par Smith, estime qu’un doublement de la production gazière canadienne à destination de l’Asie pourrait faire diminuer les émissions mondiales de GES jusqu’à 630 millions de tonnes par an — soit environ 90 % des émissions totales du Canada.

Le Québec et le GNL : potentiel ignoré ou retard stratégique?

Mais si l’Ouest canadien a réussi à s’ouvrir une brèche dans le marché asiatique, une question s’impose : le Québec a-t-il raté le bateau? Pas forcément.

Dans un article que j’ai publié en décembre 2024, je faisais valoir que la fenêtre d’opportunité restait grande ouverte, à condition de sortir de la paralysie réglementaire et idéologique actuelle.

Il est vrai que des groupes de pression comme Investors for Paris Compliance avancent que le marché est déjà saturé et que les projets canadiens arrivent trop tard. Mais cette lecture néglige les caractéristiques propres du Québec : d’une part, une immense réserve gazière encore inexploitée — la plus importante source non exploitée de gaz naturel au monde — et d’autre part, une capacité de liquéfaction à partir d’une énergie 94 % hydroélectrique, donc quasiment sans émissions.

Autrement dit : si l’on veut un GNL réellement propre et concurrentiel, c’est ici, et non en Louisiane ou au Qatar, qu’il faut le produire.

Une occasion à la fois économique et écologique

Le Québec pourrait donc jouer un rôle clé dans la réduction des émissions mondiales, tout en profitant de l’explosion de la demande prévue dans des marchés comme la Pologne, l’Allemagne ou la Corée du Sud, qui cherchent à délaisser le charbon sans pour autant risquer de panne énergétique. La proximité géographique avec l’Europe réduit drastiquement les coûts de transport et les émissions associées, contrairement aux exportations américaines ou moyen-orientales.

Les arguments environnementalistes qui dénoncent la pollution liée au GNL ne sont pas faux en soi, mais ils deviennent paradoxaux quand ils servent à écarter les projets québécois : ce sont justement les projets québécois qui permettraient de minimiser ces impacts. Plus encore, les réglementations canadiennes strictes sur les fuites de méthane, combinées à une production liquéfiée grâce à de l’électricité propre, pourraient faire du GNL québécois le plus vert de la planète.

Encore temps d’agir

Pendant que la Colombie-Britannique trace sa voie vers l’Asie, le Québec hésite encore, prisonnier d’un discours idéologique qui ne tient pas compte de la réalité énergétique mondiale. Pourtant, la demande est là, la ressource est là, les infrastructures pourraient être développées rapidement — et l’intérêt stratégique pour l’Europe et l’Asie est indéniable.

Le Canada a montré, avec LNG Canada, que c’était possible. Le Québec doit maintenant cesser d’être un simple spectateur et saisir l’opportunité — non pas en dépit de ses ambitions écologiques, mais justement pour les réaliser efficacement. Car un GNL québécois, proprement extrait, liquéfié à l’électricité hydroélectrique et destiné à remplacer du charbon asiatique ou européen, pourrait bien être le seul véritable compromis viable entre prospérité et climat.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway