Le PSG, qui a tourné la page des stars offensives (Messi, Neymar, Mbappé), n'a sans doute jamais été aussi fort collectivement. Trois clubs anglais ont pu le constater à leurs dépens en phase éliminatoire (Liverpool en 1/8e, Aston Villa en 1/4 et Arsenal en 1/2). Le club a tout remporté cette saison en France (championnat, Coupe, Supercoupe).

Après un début de campagne européen hésitant (trois défaites, un partage, une victoire dans ses cinq premiers matchs), le coach Luis Enrique a trouvé l'équilibre entre les lignes. Devant Donnarumma, sa défense peut compter sur les expérimentés Marquinhos et Hakimi. Dans l'entre-jeu Vitinha, Neves et Ruiz affichent une belle complémentarité alors que devant, Ousmane Dembélé, Doué, le renfort hivernal Kvaratskhelia, et Barcola apportent beaucoup de solutions

Le technicien espagnol, arrivé dans la Ville Lumière à l'été 2023, n'a jamais perdu une finale jouée en une seule rencontre (10 victoires). Il peut décrocher sa deuxième coupe aux "Grandes oreilles" dix ans après celle enlevée à la tête du FC Barcelone. Il deviendrait ainsi le 6e entraîneur à mener deux clubs à la victoire.

L'Inter Milan revient en finale deux ans après sa courte défaite à Istanbul. Autant dire que l'essentiel de l'effectif n'a pas changé. Revanchard, à l'instar de son coach Simone Inzaghi déjà sur le banc en 2023, il sait ce qui l'attend. Il a déjoué les pronostics en quarts en sortant le Bayern de Vincent Kompany et surtout en demis contre le FC Barcelone, que rien ne semblait pouvoir arrêter, à l'issue de deux des plus belles rencontres de l'année.

La qualité tactique des Nerrazzuri n'est plus à souligner. Devant le gardien suisse Sommer évoluent les expérimentés Acerbi, Bastoni et De Vrij dans l'axe alors que Dumfries et Dimarco sur les flancs apportent solidité et pugnacité. Barella et les trentenaires Calhanoglu et Mkhitaryan ont de l'expérience à revendre. En attaque Lautaro Martinez continue de faire parler la poudre aux côtés désormais du Français Marcus Thuram.

Munich, lors des quatre premières finales de la C1 que la ville bavaroise a accueilli, a toujours couronné une équipe qui n'avait jamais remporté la compétition (Nottingham en 1979, Marseille en 1993, Dortmund en 1997 et Chelsea en 2012). Le PSG prolongera-t-il la série ? Dans l'affirmative, il deviendrait seulement le deuxième club français à inscrire son nom au palmarès 32 ans après son plus grand rival l'Olympique de Marseille de Bernard Tapie, alors coaché par Raymond Goethals.

Le vainqueur samedi soir succèdera au Real Madrid, vainqueur de sa 9e Ligue des Champions (en plus de 6 Coupes des clubs champions, le précédent format de la C1) l'an dernier.