Les propriétaires de Winnipeg n'auront peut-être pas d'autre choix que d'accepter les nouveaux compteurs d'eau numériques. La Ville avait envisagé d’offrir une solution de rechange aux résidents réticents, mais un rapport recommande que tous les ménages soient équipés du même appareil, sans exception.

Les nouveaux compteurs transmettront automatiquement à la Ville des données chiffrées sur la consommation d’eau. Certaines personnes ont exprimé des inquiétudes quant aux effets potentiels des signaux sur la santé, tandis que d’autres redoutent des failles dans la protection des données.

Ces préoccupations avaient poussé les autorités municipales à envisager un programme de retrait volontaire.

Cependant, dans un rapport qui sera examiné vendredi lors de la réunion du comité de l’eau et des déchets, le personnel municipal recommande de ne pas aller de l’avant avec cette option.

Le document s’appuie sur l’analyse d’expériences dans d’autres villes, ainsi que sur l’évaluation des enjeux liés à la sécurité sanitaire et à la vie privée.

Dans d'autres villes, les programmes de retrait ont montré de faibles taux de participation , écrit Lucy Szkwarek, responsable des finances et de l'administration du Département de l'eau et des déchets, dans le rapport.

Il a également été démontré que ces programmes réduisent l’efficacité de la technologie AMI, en ajoutant des coûts pour les clients qui choisissent de se retirer, en maintenant des systèmes anciens, et en nécessitant du personnel supplémentaire pour effectuer les travaux connexes.

Le rapport indique également que, selon Santé Canada, l’exposition aux radiofréquences émises par les compteurs intelligents ne présente aucun risque pour la santé.

Un choix coûteux pour les réfractaires

La mise en place d’un programme de non-participation coûterait entre 235 000 et 252 000 dollars par an, principalement pour l’entretien des anciens compteurs analogiques et l’embauche d’un releveur de compteurs à temps plein pour effectuer les lectures manuelles.

La Ville estime que le taux de participation à un tel programme se situerait entre 0,1 % et 0,2 %, et que les clients qui choisiraient de se retirer devraient payer entre 569 et 1059 dollars par an, sans compter les frais uniques liés au retrait initial.

Le conseiller municipal Ross Eadie, président de la commission de l’eau et des déchets, souligne que certaines municipalités offrent aux propriétaires la possibilité de choisir l’emplacement des antennes ainsi que les plages horaires durant lesquelles les signaux sont transmis.

La mise en place d’un programme de non-participation coûterait entre 235000et 252000dollars par an, principalement pour l’entretien des anciens compteurs analogiques et l’embauche d’un releveur de compteurs à temps plein pour effectuer les lectures manuelles.

Photo : Silas Brown / CBC

D’autres villes ont choisi d’installer l’antenne à l’extérieur des fondations ou du bâtiment où se trouve le compteur. Ou, si le propriétaire le souhaite, l’antenne peut être placée à la limite de sa propriété. Cependant, ces villes ne le font pas gratuitement.

Le plan de la Ville visant à remplacer 221 000 compteurs d’eau analogiques par les nouveaux compteurs intelligents devrait débuter l’année prochaine et s’étendre sur cinq ans, pour un coût de 135 millions de dollars.

Ces nouveaux compteurs devraient être plus précis, car les anciens ont tendance à sous-estimer la consommation d’eau.

Une fois installés, ils permettront également de détecter les fuites plus rapidement que les compteurs analogiques.

Avec les informations de Cameron MacLean