Seize tonnes de poudre blanche. C'est la quantité de cocaïne interceptée entre janvier et juin 2025 au cœur du port d'Anvers. Un volume, certes conséquent, mais qui reste inférieur aux 22,2 tonnes découvertes l'année dernière à la même période. Paradoxe notable : le nombre de saisies a, quant à lui, augmenté de 32 %, passant de soixante-deux en 2024 à quatre-vingt-deux au cours de ce premier semestre. Alors, comment expliquer ce décalage ?

Tout simplement parce que "la criminalité organisée s'adapte en permanence", comme l'explique Kristian Vanderwaeren, administrateur général de l'Administration générale des Douanes et Accises. Soucieux d'échapper aux contrôles, les trafiquants acheminent désormais des quantités plus modestes mais étalées sur un grand nombre d'envois. Une tactique qui "rend la détection des drogues plus difficile et souligne l'importance d'un recours accru aux technologies de scan sur les terminaux", selon les services du SPF Finances.