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L’Association des pompiers professionnels des provinces de l’Atlantique fait pression sur les gouvernements provinciaux et municipaux. Elle revendique qu’on respecte la norme recommandée de quatre pompiers par véhicule, afin de mieux répondre aux appels d’urgence et d’assurer la sécurité de tous.
Des pompiers de plusieurs brigades des provinces de l’Atlantique se sont réunis lundi à Charlottetown à l’Île-du-Prince-Édouard pour la convention annuelle de l’Association des pompiers professionnels des provinces de l’Atlantique.
Ils ont voulu lever le voile sur le manque de personnel dans leurs brigades, en lançant une campagne de sensibilisation intitulée Quatre pompiers pour votre sécurité (4 Firefighers 4 your Safety).
Comme l’explique Chris Ross, vice-président du 15e district de l’Association internationale des pompiers, l’idée est de se rapprocher des normes internationales en matière de lutte contre les incendies, soit d’un minimum de quatre pompiers par camion.
Tant qu’on n’a pas un minimum de quatre pompiers sur les lieux, on n’entre pas à l'intérieur du bâtiment, explique-t-il.
Il explique que la lutte contre un incendie nécessite que des tâches soient réalisées en même temps, gérées par un commandant. Si un camion de pompier arrive sur les lieux d’un incendie et n’a pas le minimum de quatre pompiers, ceux-ci doivent attendre du renfort.

Chris Ross, vice-président du 15e district de l’Association internationale des pompiers. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Olivier Plante
Lorsque le ratio de quatre pompiers n’est pas respecté, l’attente pour du personnel supplémentaire représente un risque pour la population et les pompiers, soutient Chris Ross.
Tant qu’on n’a pas commencé l’intervention, le feu prend de l’ampleur.
Surtout dans le Canada atlantique, je te dirais que c’est pas mal plus une exception que la règle. La plupart des municipalités ne dotent pas leur véhicule de quatre pompiers, dit-il. Ou si elles dotent de quatre pompiers, elles permettent, en cas de maladie ou de vacances, de réduire les effectifs sur le camion et avoir un minimum de trois pompiers.
Une norme difficile à respecter en région rurale
Le président de l’Association internationale des pompiers, Edward Kelly, est venu appuyer ses collègues canadiens lundi. Sur ses réseaux sociaux, il explique qu’une équipe de quatre pompiers accomplit les tâches essentielles sur le terrain 25 % plus rapidement qu’une équipe de trois personnes et qu’en situation d’urgence, chaque seconde compte.

Le président de l'Association internationale des pompiers, Edward Kelly, s'est rendu à Charlottetown pour soutenir ses collègues canadiens et lancer la campagne de sensibilisation. On le voit ici, parlant à la foule, au podium.
Photo : Facebook - Edward A. Kelly
Cette norme internationale de quatre pompiers par camion est respectée dans les services d’incendie des plus grandes municipalités, qui emploient des pompiers à temps plein.
C’est le cas à Halifax, par exemple. Le vice-président de l’Association des pompiers du service d’incendie d’Halifax, Joe Triff, indique que ce ratio est respecté, sauf pour les camions-échelles spécialisés et ceux de Middle Sackville, en banlieue d’Halifax, où seulement deux pompiers sont affectés.
Il indique que malgré le soutien de la municipalité, le service ne suit pas le rythme de la croissance de la population en matière de ressources humaines.

Joe Triff, vice-président de l'Association des pompiers du service d'incendie d'Halifax. (Photo d'archives)
Photo : CBC / Cristian Monetta
Une situation similaire dans les services d’incendie de Moncton et de Fredericton, où la réglementation de quatre pompiers par véhicule est généralement respectée, sauf pour certains véhicules spécialisés et les endroits en périphérie des municipalités.
Mais ce n’est pas le cas pour les brigades plus petites, qui comptent surtout sur la présence de pompiers volontaires, explique le vice-président de l’Association des chefs pompiers du Nouveau-Brunswick, Roger Pitre.
Dans un monde idéal, on respecterait toutes les normes internationales [...] mais ce n’est pas la réalité en région rurale.

Roger Pitre est chef pompier de la brigade de Rogersville et premier vice-président de l'Association des chefs pompiers du Nouveau-Brunswick. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle
Il précise que les services d’incendie de Bathurst, Campbellton et Miramichi fonctionnent à deux pompiers par véhicule. Les principales raisons sont les contraintes budgétaires et le manque de main-d'œuvre.
Ça prend beaucoup de contribuables pour financer une brigade comme ça, à quatre pompiers par véhicule.
À Charlottetown, le minimum de pompiers par camion est de trois. Le président de l'Association qui représente ces pompiers souhaite que la ville délie les cordons de la bourse et emploie plus de pompiers.

Des pompiers de plusieurs brigades en Atlantique se sont déplacés à Charlottetown lundi pour le lancement de cette campagne de sensibilisation.
Photo : Facebook - Edward A. Kelly
Il trouve difficile de devoir attendre le personnel supplémentaire lors d’un appel d’urgence.
Nous faisons des choses au lieu de simplement regarder le feu brûler, mais nous ne sommes pas en mesure de faire la première intervention de l’entrée dans le bâtiment. C'est très difficile, dit-il.
Avec les informations de CBC et de l’émission La matinale