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Les partis socialiste et républicain français à la croisée des chemins

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Ils ont été les maîtres du jeu. Les voilà réduits à jouer les mouches du coche. Autrefois grands partis de gouvernement qui s’échangeaient le pouvoir tous les cinq ans, Les Républicains (LR) et le Parti socialiste (PS) ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Le premier, avec ses 49 députés, est loin de faire le poids à côté du premier parti de France, le Rassemblement national (RN) et ses 120 élus. Le second est toujours sous respirateur artificiel depuis qu’à l’élection présidentielle de 2022, il n’a rassemblé que 1,7 % des voix. Ses 66 députés sont loin de représenter sa véritable force, puisqu’ils ont été élus avec les voix de toute la gauche et d’une partie de la droite pour faire barrage au RN.

Le hasard veut que ces deux partis tiennent leurs congrès à quelques semaines de distance afin de préparer leur stratégie en vue de la présidentielle de 2027. Les Républicains viennent tout juste de se donner un nouveau président en la personne du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, dans lequel ils voient de plus en plus un candidat à la présidence. Chez les socialistes, les choses sont beaucoup moins claires puisqu’ils peinent, après un premier tour, à désigner celui qui les mènera au combat en 2027.

Une dynamique chez LR ?

Le 18 mai dernier, c’est avec une majorité écrasante de 74 % que l’actuel ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a été élu président de LR contre l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes Laurent Wauquiez. Les militants républicains veulent voir dans cette victoire décisive une dynamique qui leur permettrait d’échapper à la série de défaites dans laquelle ils sont engagés depuis plusieurs années, tant à la dernière présidentielle (4,8 %) qu’aux européennes de 2024 (7,3 %).

Mais, il y a loin de la coupe aux lèvres. Les 72 000 militants qui ont plébiscité Bruno Retailleau ne pèsent pas lourd dans l’électorat français. Chacun sait aussi que les 16 % de voix annoncées dans un récent sondage de l’IFOP ont toutes les chances de s’effondrer dès que le bruit médiatique de son élection à la tête de LR se dissipera. Pour le directeur général délégué d’Ipsos, Brice Teinturier, le président des LR est perçu comme « un homme honnête et de convictions. Ensuite, sa présence au gouvernement lui permet d’être visible », confiait-il à La Tribune Dimanche.

Mais combien de temps durera-t-elle ? Car la question se posera inévitablement. Le principal intéressé l’a déjà évoqué dans le bras de fer qui l’oppose à Emmanuel Macron sur l’attitude à adopter à l’égard de l’Algérie. Il pourrait en coûter cher au « premier flic de France » de trop s’identifier à un gouvernement sans majorité et dont le niveau de popularité ne dépasse pas les 20 %. « Il cherchera un prétexte », a déclaré au Monde le député MoDem Richard Ramos.

Son avenir dépendra en partie de ses résultats dans la lutte contre l’immigration illégale, l’insécurité et l’islamisme qu’il a promis de mener avec une vigueur nouvelle. Un discours emprunté au Rassemblement national jusque dans les moindres détails. À commencer par sa proposition d’insérer dans la Constitution un amendement affirmant que « nul ne peut se prévaloir de sa religion, de ses croyances, de ses origines pour échapper à la règle commune ». Un texte qu’avait proposé Marine Le Pen en 2018, mais dont l’utilité ne semble évidente pour personne.

Ce texte fait partie de notre section Perspectives.

On dit cette dernière très nerveuse face à l’ascension du ministre dans les sondages. Mais on sait aussi que s’il trébuche, rien ne lui sera pardonné. Au RN, où l’on évoque un « ministre de la parole » allié du macronisme, on veut croire que les électeurs préféreront l’original à la copie. Ni au RN ni chez LR on ne semble envisager d’alliance possible ; selon un sondage Cluster17, tel serait le souhait de 36 % des électeurs LR, alors que 34 % souhaitent une candidature indépendante des Républicains.

Bruno Retailleau a beau défendre un « projet de rupture », à droite, plusieurs imaginent une alliance entre le nouveau chef de LR et l’ancien premier ministre d’Emmanuel Macron, Édouard Philippe, qui a fondé le parti Horizons. Lors des élections municipales, plusieurs maires LR se préparent déjà à faire alliance avec des élus d’Ensemble pour la République, le parti d’Emmanuel Macron dirigé par Gabriel Attal.

« Le problème de Retailleau, désormais, c’est de décider s’il donne l’impression de composer avec le bloc central ou s’il prend son autonomie », déclarait le politologue Jean-Yves Camus au Journal du dimanche.

La chute de la maison socialiste

Chez les socialistes, la situation est beaucoup plus incertaine. Peut-être se clarifiera-t-elle le 5 juin prochain, date où ils se choisiront un premier secrétaire. Le premier tour de l’élection, qui s’est déroulé le mardi 27 mai, n’a pas vraiment tranché entre le sortant, Olivier Faure (42 %), et celui qu’il avait déjà affronté en 2022, le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol (40 %). Entre les deux, le leader parlementaire du PS, Boris Vallaud (20 %), pourrait décider du sort du scrutin.

Quels sont les enjeux de ce second tour ? Même les meilleurs « solférinologues » (du nom de la rue de Solférino, où se trouvait l’ancien siège du parti) y perdent leur latin. Seule certitude pour l’instant, c’est qu’avec à peine 23 000 votants, jamais l’effectif du parti de François Mitterrand n’a été aussi bas. En 2018, il comptait encore 89 000 membres. « Parti socialiste, dernier débat avant liquidation ? » titrait avec cynisme cette même année un éditorial du quotidien Le Figaro.

Oubliez les grandes réformes et la critique du capitalisme, le seul enjeu de ce congrès semble être la stratégie à adopter pour la présidentielle. D’un côté, Olivier Faure, qui fut l’artisan de l’alliance avec La France insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon, propose une nouvelle union de la gauche. Mais cette fois, sans Mélenchon. « Je ne nous pardonnerais pas d’avoir, par notre division, déroulé le tapis rouge à l’extrême droite », répète celui qui cherche à rassembler dans une même primaire aussi bien le candidat à l’élection européenne Raphaël Glucksmann que l’ex-mélenchoniste François Ruffin, en passant par les communistes et les écologistes.

En face, Nicolas Mayer-Rossignol est convaincu qu’en s’alliant avec Mélenchon, le PS a peut-être sauvé des sièges, mais qu’il a vendu son âme. Il craint qu’une fois élu, Faure ne revienne à ses démons. La semaine dernière, soulignent les observateurs, Olivier Faure a repris pour la première fois le mot « génocide » pour qualifier ce qui se passe à Gaza. D’aucuns y ont vu un clin d’œil adressé à Jean-Luc Mélenchon.

Le maire de Rouen propose, lui, une candidature socialiste indépendante. Partisan de cette stratégie, sur Europe 1, l’écrivain de gauche Nathan Devers appelait à adopter à l’égard de LFI la même politique de cordon sanitaire qu’à l’endroit du Front national (FN) à l’époque de Jean-Marie Le Pen. « Les comportements de LFI sont pour la gauche équivalents à ceux du FN de Jean-Marie Le Pen », dit-il.

Si Faure a derrière lui la patronne des écologistes, Marine Tondelier, son adversaire rassemble ceux qu’on surnomme les éléphants du parti, de la présidente du conseil régional d’Occitanie, Carole Delga, à la mairesse de Lille, Martine Aubry, en passant par l’ancien premier ministre Lionel Jospin et l’ex-président François Hollande. Si son adversaire l’emporte, la candidature de ce dernier à la présidentielle n’est pas impossible, laisse entendre Olivier Faure en coulisse.

« Parti socialiste : cherchez le programme ! » titrait déjà en 2010 le quotidien La Tribune. On aura compris que ces discussions d’appareil ne passionnent guère les Français. « En s’érigeant en barycentre de la gauche, le PS s’imagine plus beau qu’il ne l’est en réalité, écrit Matthieu Le Gall dans La Nouvelle République. […] Une touche de réalisme ne nuirait donc pas aux ambitions des socialistes. »

D’autant que la chute du parti pourrait ne pas s’arrêter là. L’an prochain, lors des élections municipales, des caciques socialistes comme Anne Hidalgo, à Paris, et Martine Aubry, à Lille, tireront leur révérence.

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