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Depuis le début de l’année, dix personnes ont tragiquement perdu la vie sur les routes manchoises. Cinq d’entre eux étaient des motards.
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Par Ludovic Ameline Publié le 14 mai 2025 à 21h06
Si le motard n’est pas toujours forcément à l’origine de l’accident, c’est bien souvent lui qui en paie le plus lourd tribut.
Sans carrosserie, en état d’équilibre constant, le motard est à la merci du moindre obstacle ou de la plus infime perte d’adhérence, parce que la chute est synonyme de lésion corporelle. Voire la mort.
Depuis le début de l’année, la Manche connaît une série noire pour les motards et les usagers de deux-roues motorisés, marquée par plusieurs accidents mortels. Rien que ces dernières semaines, plusieurs drames ont endeuillé le département.
Série noire
Le 9 mai 2025, un motard de 36 ans s’est tué à Bricquebec-en-Cotentin.
Le 13 mai, un autre motard a perdu la vie à Fermanville après avoir percuté un véhicule sur la RD116 alors que ce dernier était engagé dans un demi-tour.
Fin mars, un jeune motard d’une vingtaine d’années est décédé à Pont-Hébert après un choc avec un véhicule, le même soir où deux adolescents de 15 et 16 ans ont également trouvé la mort à Ozeville dans un accident impliquant une voiture.
Plus tôt, le 25 janvier, un homme de 21 ans avait été grièvement blessé lors d’une collision à Condé-sur-Vire.
Depuis le mois de février, la préfecture de la Manche a identifié une augmentation significative de l’accidentalité des deux-roues motorisés.
Les jeunes particulièrement vulnérables
Les jeunes, majoritairement des hommes, restent particulièrement vulnérables : dans la Manche, les 0-24 ans représentent 60 % des victimes en deux-roues motorisés en agglomération.
Ces données font écho aux chiffres nationaux de la sécurité routière en 2024.
Selon l’ONISR, « la part des usagers vulnérables, c’est-à-dire non carrossés (piétons, cyclistes, utilisateurs d’EDPm, usagers de deux-roues motorisés) parmi les personnes tuées ou blessées gravement s’est renforcée depuis la pandémie. La part des usagers de deux-roues motorisés augmente : ces derniers représentent 23 % des personnes tuées, 32 % des blessés graves et 37 % des blessés qui garderont des séquelles 1 an après l’accident, pour moins de 2 % du trafic motorisé. »
« L’état des routes se détériore de plus en plus »
Selon l’antenne manchoise de la Fédération française des motards en colère (FFMC50), l’éveil des consciences passe obligatoirement par une meilleure information des usagers sur les spécificités de chacun. Mieux se comprendre pour mieux partager la route.
« Lors d’un accident, les deux-roues motorisés, au même titre que les cyclistes et les trottinettes, partent souvent désavantagés, notamment à cause de leur vulnérabilité physique, précise Alexandre Audoire, coordinateur FFMC50. L’état des routes se détériore de plus en plus, ce qui entraîne de nombreux accidents pour les motards. Le mauvais entretien des chaussées est un point de préoccupation majeur pour les associations de motards qui militent pour une amélioration de la maintenance routière. »
Des opérations
Alexandre Audoire rappelle que des opérations reprises de guidons ont été réorganisées, permettant aux motards de reprendre la route avec de bonnes bases après la saison hivernale.
« Ces sessions sont importantes pour la sécurité car elles permettent de se réhabituer à la conduite et de rappeler les fondamentaux. Mais elles ne suffisent pas à toucher l’ensemble des motards. »
Une nouvelle édition de l’opération motard d’un jour est envisagée en juin pour faire expérimenter aux décideurs et parties prenantes la réalité du déplacement en deux-roues motorisés.
« L’objectif est d’intégrer davantage la perception et les besoins des motards dans les politiques publiques. »
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