Les ministres fédéraux devront se serrer la ceinture et réaliser des économies de 7,5 % dans leurs programmes respectifs cet été. En vue du budget du gouvernement Carney, qui sera présenté cet automne, le ministre des Finances, François-Philippe Champagne, demande à ses collègues du cabinet d’atteindre cette cible avant le début du prochain exercice financier au printemps 2026.

Selon une lettre envoyée lundi par le cabinet du ministre Champagne, les économies devront s’élever à 10 % pour l’année suivante, et à 15 % pour 2028. Ces informations, d’abord révélées par le Globe and Mail, ont été confirmées par Le Devoir.

Dans une deuxième lettre, également envoyée lundi, François-Philippe Champagne demande à ses collègues ministres d’examiner le fonctionnement de leurs ministères respectif et se fixent des priorités afin d’en optimiser le fonctionnement.

Les effets de ces changements et des économies à venir devraient être observables dans le prochain budget fédéral, le premier depuis l’élection de Mark Carney au poste de premier ministre. L’ombre du conflit commercial entre le Canada et les États-Unis devrait aussi planer sur le document.

Le budget devrait aussi éclaircir l’ampleur des nouvelles dépenses militaires prévues par le gouvernement Carney. En juin, Le Devoir révélait que la cible de 2 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada en dépenses militaires de l’OTAN serait atteinte d’ici la fin de l’année. La rémunération des Forces armées canadiennes devrait augmenter, ainsi que l’achat de nouveaux équipements.

Plus tard en juin, Mark Carney s’était engagé à investir 5 % du PIB canadien en dépenses militaires d’ici 2035, un bond majeur qui représenterait une dépense annuelle de 150 milliards de dollars pour le Canada.

Au fil de la campagne électorale d’avril dernier, Mark Carney a effectué d’autres promesses qui risquent de se concrétiser dans le prochain budget fédéral, dont des baisses d’impôt pour les particuliers et l’abolition de la TPS sur l’achat d’un premier logement.