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Les meneurs d’allure, ces lièvres qui guident les coureurs jusqu’à l’arrivée du marathon

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Parmi les milliers de participants au marathon du Manitoba, les meneurs d’allure se placent au-dessus de la mêlée. Ces coureurs, parfois appelés lièvres, ont la mission de courir à un rythme régulier pour boucler la distance dans un temps prédéfini.

Meneur d’allure, c’est vraiment particulier, c'est une responsabilité, fait remarquer Olivier Robidoux. Ce coureur d’expérience a déjà couru un marathon en à peine plus de 2 h 41, quand la moyenne des coureurs au Manitoba bouclent la distance en 4 h 25. Pourtant, l’an dernier, il a accepté le chandail de meneur d’allure pour un temps cible de 3 h 05.

Pendant la course, il y a des liens d’amitié qui se tissent, par l’entraide. En l’espace de 3 heures, tu te fais des frères d’armes, explique-t-il.

C’est drôle comme la course à pied est un sport social.

Le coureur a passé la ligne après 3 h 06 mn d’efforts, soit une minute derrière l’objectif visé, une performance qui lui laisse un léger sentiment d’inachevé.

J’étais capable de finir en 3 h 05, mais par rapport à mon rythme, j’ai un moment perdu le compte. Je me suis fié à mes temps sur 5 km. C’est beaucoup de mathématiques, de pression, mais c’est gratifiant, souligne-t-il.

De son côté, le triathlète et marathonien Charles Tétrault a mené l’allure pour 3 h 50 lors du marathon du Manitoba en 2024.

Charles Tétrault, le 30 mai 2025.

Charles Tétrault va courir le marathon du Manitoba 2025 en tant que meneur d'allure pour 4 h 30, en alternant 10 minutes de course avec 1 minute de marche sur toute la distance.

Photo : Radio-Canada / Victor Lhoest

C'est une expérience qu’il va répéter cette année. Je trouve que c’est moi qui suis mis à l’honneur, pas tout le monde à la chance d’aider les autres à terminer leurs courses. Et ce n’est pas une course sur laquelle j’essaye de battre mes records, affirme-t-il.

Meneur d’allure à l’heure des montres connectées

La fonction de meneur d’allure est parfois occupée par les montres connectées attachées aux poignets des coureurs. Certaines vont jusqu’à calculer en temps réel le temps d’avance ou de retard par rapport à l’objectif de chacun.

Pour Olivier Robidoux cependant, la machine ne peut pas totalement remplacer l’humain. L’avantage des meneurs d'allure, c’est qu’on a un compagnon de route. Ça reste un point de repère visuel. On peut s’entraider, un meneur d’allure peut aussi couper le vent, ce qu’une montre ne peut pas exécuter, note-t-il.

Charles Tétrault abonde dans le même sens. Je donne des conseils, comme : "N’oubliez pas de boire", parce que, pour beaucoup, c’était leur premier marathon, mentionne-t-il à propos de sa précédente expérience. Je pense que, pour eux, c’est pratique de courir et de ne penser à rien d’autre.

Plus de 100 demandes pour 27 places

Nous observons un boom de la course à pied, constate depuis l’an dernier la responsable des relations avec la communauté pour le marathon du Manitoba, Sarah Carol. L’organisation a d’ailleurs augmenté le nombre de places totales par rapport à l’an dernier, avec plus de 14 000 personnes inscrites pour le marathon au début de juin, et plus de 4 000 pour le demi-marathon.

Des coureurs lors du marathon du Manitoba.

Les coureurs du marathon du Manitoba vont s'élancer sur un circuit modifié pour la première fois depuis plusieurs années. (Photo d'archives).

Photo : Radio-Canada / Ian Froese

Cette popularité va de pair avec la hausse du nombre de meneurs d’allure volontaires. Sarah Carol dit avoir reçu plus d’une centaine de candidatures pour seulement 27 places. Il y a quelques prérequis. Il faut de l’expérience sur la distance visée. Nous demandons aussi un record de 15 minutes plus rapide que l’allure visée, et ça doit être un temps effectué récemment.

C’est environ 50/50 entre les hommes et les femmes, ajoute-t-elle, car elle tient à cette parité.

Sarah Carol précise qu’aucun des meneurs d’allure n’est payé. Bien que les postes pour les vitesses les plus rapides soient parfois difficiles à combler, elle assure que l’organisation du marathon préfère laisser des créneaux vacants plutôt que de rémunérer un coureur pour le remplir.

La carotte d’or

En plus de relever le défi des 42,195 km, les meneurs d’allures se livrent une compétition parallèle : celui ou celle qui termine le plus près de son temps cible, sans le dépasser, remporte le prix de la carotte d’or.

Une médaille en forme de carotte.

La carotte d'or est remise au meneur d'allure le plus près de son temps cible, sans le dépasser.

Photo : Tom Neave

Ça a commencé sur le ton de la blague, dit Sarah Carol avec un sourire.

Avec le temps, les gens ont commencé à prendre ça très au sérieux. Maintenant, nous passons beaucoup de temps pour analyser les vidéos, leurs temps intermédiaires pour détecter les variations d’allure, explique-t-elle. Ils ne peuvent pas s’arrêter s’ils sont en avance.

Après la compétition et l'analyse des données, la remise des prix est prise au sérieux. C’est une médaille spéciale, en forme de carotte en or, avec le nom du gagnant, son temps et l’année gravés dans le dos.

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