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Des voix se lèvent pour que les médicaments pour animaux soient disponibles dans les pharmacies. Au Nouveau-Brunswick, seul un vétérinaire peut vendre le médicament directement au propriétaire d’un animal de compagnie.
Leslie MacLaren a la santé de son chien Lola à cœur. Son bouvier bernois reçoit un médicament préventif contre les tiques, les puces et les vers tous les mois. Ce traitement oral coûte 60 $ chacun.
Pourtant, ce médicament est moins coûteux dans d’autres pays, soutient la résidente de Fredericton qui affirme avoir comparé les prix lors de ses voyages aux États-Unis et en Nouvelle-Zélande.

Leslie MacLaren surveille de près les prix des médicaments pour animaux de compagnie lorsqu'elle voyage. Elle est déçue de constater que ces médicaments coûtent plus cher au Canada.
Photo : Radio-Canada / Shane Fowler
Par exemple, les propriétaires d’animaux aux États-Unis peuvent se procurer certains médicaments auprès d’entreprises comme Walmart ou Costco, en magasin ou en ligne.
Au Canada, les règles varient selon les provinces. C’est pourquoi le Bureau de la concurrence recommandait l’automne dernier que toutes les provinces facilitent l’accès aux médicaments pour animaux par les pharmaciens, et non seulement chez les vétérinaires.
Cette mesure donnerait aux propriétaires un plus grand choix de médicaments à des prix concurrentiels, dit Youssef Zine, du Bureau de la concurrence Canada.

Youssef Zine est responsable du droit de la concurrence au Bureau de la concurrence du Canada.
Photo : Gracieuseté - Bureau de la concurrence du Canada
Si l'on permet à d'autres concurrents d'entrer sur le marché, qu'il s'agisse de pharmaciens, de fournisseurs en ligne ou d'innovateurs, on obtient plus de choix, plus de commodité et des prix plus bas, ajoute-t-il.
Depuis 2021, les pharmaciens du Québec peuvent vendre les médicaments prescrits aux propriétaires d’animaux.
Mais au Nouveau-Brunswick, il est interdit aux vétérinaires de fournir un médicament à toute personne autre que le propriétaire de l’animal. Les pharmaciens ne peuvent pas non plus commander de médicaments pour animaux.
Les options pour le consommateur sont donc très limitées, précise le Bureau de la concurrence du Canada.
Les prix augmentent de plus en plus, souligne la propriétaire de Lola, Leslie MacLaren. Elle souhaite que ces règles soient assouplies pour avoir accès à des prix plus concurrentiels.
Cela éviterait de se rendre à chaque fois chez le vétérinaire et de prendre rendez-vous pour obtenir plus de médicaments, dit-elle.
Selon Statistique Canada, les Néo-Brunswickois ont dépensé 99,4 millions de dollars en services vétérinaires en 2023, soit une augmentation de 57,5 % par rapport à 2019.
Des coûts plus élevés
Dre Mary-Ellen Thomas, registraire de l’Association des médecins vétérinaires du Nouveau-Brunswick, admet que les coûts des soins et des médicaments pour animaux ont augmenté dans les dernières années.
À sa clinique de Dalhousie, elle affirme avoir des discussions parfois difficiles avec certains propriétaires d’animaux qui doivent subir des traitements dispendieux.
C'est un véritable défi que de faire correspondre le besoin de l’animal à ce qui est possible financièrement, dit-elle.

Au Nouveau-Brunswick, il est interdit aux vétérinaires de fournir un médicament à toute personne autre que le propriétaire de l’animal.
Photo : Getty Images / Antonio_Diaz
À titre d’exemple, le coût total de la possession d’un chien adulte est d’environ 4137 $ par année, selon l’Association des médecins vétérinaires de l’Ontario. Il est de 2849 $ par année pour un chat.
Dre Mary-Ellen Thomas croit que l’inflation est responsable de cette hausse des coûts liés à la possession d’un animal. Depuis la pandémie, le nombre de propriétaires d’animaux de compagnie a aussi bondi.
Une marge de profit nécessaire pour les cliniques
À l'Association des médecins vétérinaires du Nouveau-Brunswick, cette question revient sporadiquement dans les discussions, indique Dre Mary-Ellen Themens.
Mais jusqu’à présent, nous n’avons pas été approchés pour modifier le règlement, dit la vétérinaire qui souligne que si la province va de l’avant dans un futur proche, les pharmaciens devront suivre des formations supplémentaires pour vendre ces médicaments.
Toutefois, elle n’est pas convaincue qu’une plus grande concurrence ait un impact sur la facture totale liée à la possession d’un animal. Le médicament sera probablement moins cher, mais les soins généraux ne le seront pas nécessairement.
Tout le monde cherche à réduire les coûts, tout est si cher, lance-t-elle. Mais dans l’ensemble, cela va-t-il réduire le coût des soins? S’il y a une perte de revenus, elle sera compensée ailleurs.
Selon le Bureau de la concurrence, 30 % des revenus des vétérinaires proviennent de la vente des produits, y compris les ordonnances.
La perte de ces revenus pourrait mettre en péril l’avenir de certaines cliniques vétérinaires, affirme Dr Ivan Zakharenkov, qui possède quatre cliniques en Atlantique et deux aux États-Unis.

Selon Dr Ivan Zakharenkov, les ventes de médicaments constituent une part importante du modèle économique de certaines cliniques vétérinaires qui ont besoin de cette source de revenus pour être rentables.
Photo : Graiceuseté - Galaxy Vets
Le modèle commercial des cliniques vétérinaires est fait de manière à ce que ces médicaments fassent partie du flux de revenus. Si ces coûts sont réduits, plusieurs cliniques ne seront plus rentables.
Mais à terme, l’achat d’un animal de compagnie n'est pas une décision à prendre à la légère, selon lui.
C'est un privilège de posséder un animal... C'est une décision mûrement réfléchie qui doit tenir compte de ces chiffres et se dire : « Oui, je dispose de plus de 4000 $ que je peux consacrer à mon animal de compagnie.
D’après le reportage d’Allyson McCormack de CBC