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Des chercheurs affirment que certains glaciers de l'Ouest canadien et des États-Unis ont perdu 12 % de leur masse entre 2021 et 2024, doublant ainsi le rythme de leur fonte par rapport à la décennie précédente.
L'étude, menée par Brian Menounos, professeur à l'Université du Nord de la Colombie-Britannique (UNBC), indique que la faible accumulation de neige pendant l'hiver, les vagues de chaleur en début de saison et les périodes chaudes et sèches prolongées ont contribué à cette situation.
L'étude indique que des impuretés, telles que les cendres provenant des violents incendies de forêt, ont également assombri les glaciers, les obligeant à absorber davantage de chaleur et déclenchant une boucle de rétroaction qui entraînera une perte continue de masse, à moins que la glace ne soit recouverte de neige fraîche.

Le dépôt de carbone noir sur les glaciers dans l’Ouest canadien a atteint son plus haut niveau en 2023, l’année de la plus forte saison de feux de forêt en Colombie-Britannique.
Photo : La Presse canadienne / Fournie par BC Wildfire
L'étude, publiée cette semaine dans la revue scientifique Geophysical Research Letters, a examiné les glaciers de l'Ouest canadien et des États-Unis, à l'exclusion de l'Alaska et du Yukon, ainsi que de la Suisse, où les glaciers ont perdu 13 % de leur masse au cours de la même période. La lettre de recherche indique que les glaciers des deux régions ont perdu de la masse deux fois plus vite qu'entre 2010 et 2020.
M. Menounos affirme que le changement climatique et ses effets, notamment les vagues de chaleur et la modification des régimes neigeux, épuisent les réserves d'eau douce que contiennent les glaciers.
En doublant la quantité d'eau perdue par ces glaciers, nous volons en quelque sorte l'avenir, explique M. Menounos, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le changement glaciaire.
Malheureusement, au cours des quatre dernières années, la quantité d'eau que nous perdons chaque année de nos glaciers a encore doublé, a-t-il ajouté à Sarah Penton, animatrice à CBC Radio West.
Pour illustrer son propos, il a déclaré que la perte annuelle est à peu près équivalente à la totalité du lac Okanagan, en Colombie-Britannique, ou au contenu d'un milliard de camionnettes. La recherche a combiné des relevés aériens et des observations au sol de trois glaciers de l'Ouest canadien, de quatre glaciers des États-Unis et de 20 glaciers de Suisse.
La lettre de recherche indique que dans l'Ouest canadien et aux États-Unis, le carbone noir a doublé après 2010 environ, atteignant son plus haut niveau de dépôt en 2023, coïncidant avec une saison de feux de forêt intense en Colombie-Britannique et au Canada.
L'étude ne comprenait pas de données spécifiques concernant les cendres des feux de forêt sur chaque glacier, mais M. Menounos affirme que tout matériau plus foncé absorbera davantage de chaleur et favorisera la fonte.

Les chercheurs se sont concentrés sur le glacier Haig, dans les Rocheuses canadiennes, et ont constaté que la faible réflectivité de la glace a contribué à 17 % d'une perte de masse sans précédent en 2022 et 2023.
Photo : Radio-Canada / Mike Symington
Les chercheurs se sont concentrés sur le glacier Haig, dans les Rocheuses canadiennes, et ont constaté que la faible réflectivité de la glace a contribué à 17 % d'une perte de masse sans précédent en 2022 et 2023.
La chaleur estivale a eu l'effet le plus important, responsable de 46 % de la perte, précise la lettre. La modélisation actuelle des glaciers ne tient souvent pas compte des cendres des feux de forêt et d'autres processus susceptibles d'accélérer les taux de perte à l'avenir, a ajouté M. Menounos.
Nous pensons que les feux de forêt continueront de jouer un rôle important et nous avons certainement besoin de meilleurs modèles physiques pour prévoir l'évolution probable de ces glaciers.
Les glaciers de la zone d'étude devraient disparaître en grande partie d'ici la fin du siècle, même dans des scénarios de changement climatique modérés. Seuls quelques-uns des plus grands glaciers et champs de glace devraient subsister après 2100, précise la lettre de recherche.
La solution pour restaurer certains des plus petits glaciers passe peut-être, à terme, par une réduction des émissions de gaz à effet de serre, affirme-t-il. C'est un problème mondial, mais il nécessite la participation de tous les pays.
Avec des informations de Sarah Penton et de La Presse canadienne