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Le rapport des services de renseignements sur les Frères musulmans a fait beaucoup de bruit et alimenté des débats le plus souvent creux sur les médias.
Il est fort probable qu’il s’agisse, par son tempo, d’une vaste opération psychologique d’enfumage.
En effet, ce rapport est depuis 9 mois sur le bureau d’Emmanuel Macron. Il ne nous apprend rien que nous ne sachions sur le sujet, en tous cas pour ceux qui dénoncent depuis 30 ans les dangers de l’islamisation pour notre pays. Déjà, en 2004, le rapport Obin avait fait grand bruit avant d’être enterré ! Enfin, tout récemment les travaux sur le «frérisme» de Mme Florence Bergeaud Blackler ont décrit avec détails les mécanismes d’entrisme de cette organisation.
Sans nier l’intérêt d’une interdiction des Frères musulmans, il me semble que de façon constante on nous envoie des leurres destinés à semer la confusion dans les esprits dans leur compréhension de ce qu’est l’islam : il y aurait un « bon » islam, et des extrémistes méchants. Les « normies » sont baladés entre salafistes, islamistes, Frères musulmans, al Qaïda, al Nosra, etc.
La logique devrait pourtant nous inciter à une autre analyse .
En effet, les Frères musulmans seraient très méchants car ils veulent imposer la charia ! Un minimum de bon sens devrait nous amener à conclure que c’est la charia qui est dangereuse, quel qu’en soit le porteur et de ce fait l’islam lui-même. La charia est consubstantielle de l’islam et un islam sans charia serait comme de l’eau déshydratée ! La lutte contre l’islamisation doit donc consister en une mise en cause intellectuelle et générale des fondements même de l’islam, accompagnée d’une fermeture massive de mosquées ainsi que d’une remigration elle aussi massive. Sans oublier l’interdiction des signes extérieurs de la charia comme le voile ou le halal.
Et puis, pour revenir sur le tempo de cette poussée aiguë de lucidité (contrôlée…), cela n’a-t-il pas pour but d’occuper le temps de cerveau disponible des Français ?
En tous cas rien n’avancera tant qu’on persistera à distinguer islamisme et islam, dont de nombreux lanceurs d’alerte comme Boualem Sansal nous ont pourtant dit avec insistance qu’ils étaient si étroitement liés qu’il était impossible de les séparer.
Ce qui n’empêche pas que des musulmans, à titre individuel, soient de bonnes personnes, mais leur fréquentation démontre qu’ils se sont éloignés de façon substantielle de l’islam.
Pour revenir au battage fait autour de ce rapport, il est certain qu’il s’agit d’un rideau de fumée pour distraire notre attention d’autres problèmes qui pourraient nous concerner…
Alain de Peretti