Le président Donald Trump et les responsables de la Maison-Blanche ont laissé entendre que l’administration était ouverte à un changement de régime, après les bombardements américains sur les installations nucléaires de l’Iran ce week-end.
Dans une déclaration publiée sur Truth Social, M. Trump a laissé entendre que le gouvernement iranien, qui dirige le pays comme une autocratie théocratique islamique depuis 1979, pourrait être renversé au milieu d’une semaine de frappes aériennes entre l’Iran et Israël. Les États-Unis ont bombardé plusieurs sites nucléaires afin d’empêcher l’Iran de produire des armes nucléaires.
« Il n’est pas politiquement correct d’utiliser le terme ‘changement de régime’ », a écrit M. Trump dimanche après-midi, « mais si le régime iranien actuel est incapable de RENDRE À L’IRAN SA GRANDEUR, pourquoi n’y aurait-il pas de changement de régime ??? MIGA !!! (« Make Iran Great Again », ndlr) »
Lundi matin, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a déclaré à ABC News que « si le régime iranien refuse de parvenir à une solution pacifique et diplomatique, ce à quoi le président souhaite toujours s’engager […] pourquoi le peuple iranien ne devrait-il pas renverser ce régime incroyablement violent ? »
« Notre position n’a pas changé », a-t-elle ajouté.
En référence au commentaire du président américain sur Truth Social, Mme Leavitt a affirmé que M. Trump « ne faisait que soulever une question » et a souligné que « [leur] posture militaire n’avait pas changé ».
Ni M. Trump ni Mme Leavitt n’ont suggéré le renversement du régime islamique dirigé par Ali Khamenei, et ils n’ont pas non plus laissé entendre que les États-Unis devraient jouer un rôle dans ce renversement.
Le vice-président américain, JD Vance, le secrétaire d’État, Marco Rubio, et le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, ont indiqué dimanche que l’administration Trump n’était pas intéressée par le renversement du régime actuel, mais qu’elle souhaitait démanteler ses installations nucléaires afin d’empêcher le régime d’acquérir des armes nucléaires.
« Nous ne voulons pas provoquer un changement de régime. Nous voulons mettre fin au programme nucléaire iranien », a déclaré M. Vance dimanche lors d’une interview accordée à ABC News. « C’est la mission que le président nous a confiée. »
Dimanche, M. Rubio, s’adressant à CBS News, a déclaré que les frappes aériennes n’étaient pas « une attaque contre l’Iran » ni « une attaque contre le peuple iranien », ajoutant qu’il ne s’agissait pas d’une « tentative de changement de régime ».
Les suggestions de changement de régime émanant de la Maison-Blanche pourraient susciter la colère de certains Républicains alliés à Donald Trump. Dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X, la députée républicaine Marjorie Taylor Greene a souvent affirmé que les États-Unis ne devraient pas s’impliquer dans le conflit entre Israël et l’Iran.
Dans un message publié dimanche, quelques heures après les frappes aériennes américaines contre l’Iran, Mme Greene a écrit qu’elle ne souhaitait plus que les États-Unis participent à des conflits étrangers.
« Les Américains craignent désormais des attentats terroristes iraniens sur leur propre sol et d’être entraînés dans une nouvelle guerre », a-t-elle ajouté.
« Des soldats américains ont été tués et ont subi des traumatismes physiques et psychologiques irréversibles au nom d’un changement de régime, de guerres étrangères et des profits de l’industrie militaire. »
Dimanche et lundi, plusieurs hauts responsables iraniens ont menacé de riposter après les frappes aériennes, sans toutefois préciser comment. À la suite des frappes aériennes de 2020 qui avaient tué le commandant iranien Qassem Soleimani, l’Iran a lancé des salves de missiles sur des bases américaines au Moyen-Orient, tandis que les médias d’État ont rapporté que le Parlement iranien avait voté la fermeture du détroit d’Ormuz, un point de passage stratégique pour le transport maritime mondial.
Le général de division Amir Hatami, de l’armée iranienne, a déclaré dans les médias publics iraniens que les États-Unis feraient face à des répercussions iraniennes, tandis que le ministre iranien des Affaires étrangères a déclaré la veille que « toutes les options » étaient sur la table.
JD Vance a réaffirmé dimanche qu’il n’y aurait « aucune présence militaire » en Iran, ce qui signifie qu’aucune troupe américaine ne sera déployée dans ce pays. Il a également déclaré que le président Trump avait clairement fait savoir que les États-Unis ne souhaitaient pas non plus un conflit prolongé avec l’Iran.
« Je pense que nous avons vraiment retardé leur programme pour très longtemps » a-t-il ajouté. « Je pense qu’il faudra encore de nombreuses années avant que les Iraniens soient en mesure de développer une arme nucléaire. »
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