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Le personnel enseignant membre de l’Association des enseignants de l’Alberta (ATA) a voté en faveur d’une grève, si le syndicat et le gouvernement n’arrivaient pas à conclure une entente prochainement.
Les résultats ont été dévoilés mardi, à la suite de quatre journées de vote tenues entre le 5 et le 8 juin. Au final, 94,5 % des votants ont dit être en faveur d’une grève, et 4 % contre. Près de 39 000 enseignants ont pris part au vote, sur les 44 000 membres représentés par l'ATA.
Depuis trop longtemps, les enseignants portent le poids d’un système qui manque de ressources et qui est surchargé. On attend de nous que nous fassions plus avec moins chaque année, soutient Jason Schilling, président de l’ATA.
À partir de maintenant, les enseignants ont 120 jours pour déclencher une grève, à condition de fournir un préavis de 72 heures.
Si les négociations sont jugées insatisfaisantes par l’ATA, la grève pourrait être déclenchée avant la fin de l’année scolaire. Elle pourrait très bien aussi débuter à la rentrée.
L’ATA et l’association responsable des pourparlers, le Teachers’ Employer Bargaining Association (TEBA) prévoient de retourner à la table des négociations les 19 et 20 juin.
De meilleures conditions
Le syndicat revendique non seulement des salaires adaptés au coût de la vie croissant pour ses membres, mais aussi de meilleures conditions de travail.
L’ATA dénonce notamment des salles de classe surchargées et un manque de ressources pour la complexité des besoins des élèves qui ne fait que croître avec les années.

Le président de l'ATA, Jason Schilling, a dévoilé les résultats du vote de grève mardi. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Travis McEwan
Nous voyons maintenant des classes d’une quarantaine d’élèves. Nous avons des élèves avec des troubles d’apprentissage de langue, certains liés à des traumatismes, et des élèves avec des besoins en santé mentale, mais pour lesquels nous n’avons pas le soutien nécessaire, explique Jason Schilling.
Si nous voulons inciter les enseignants à rejoindre la profession, nous devons avoir les ressources pour leur permettre de faire leur travail.
Dans une réponse écrite, le ministre des Finances de l’Alberta, Nate Horner, a souligné l’immense respect pour le personnel enseignant, les directeurs d’école et les divisions scolaires du gouvernement pour leur travail acharné.
Les recommandations du médiateur qui ont été rejetées comprenaient la même augmentation générale des salaires de 12 % sur quatre ans qui a déjà été acceptée par d'autres syndicats et leurs membres, peut-on ensuite lire.
Selon le ministre, ces recommandations proposaient aussi un investissement financier de 400 millions de dollars pour l’amélioration des salles de classe, qui a débuté l’automne dernier.
Des parents soutiennent le choix de faire grève
Holly Lucier, mère d’une enfant autiste à la maternelle, affirme soutenir les enseignants, même si la perspective d’une grève l’inquiète.
Celle qui habite Fort McMurray a vécu les mois de grève des employés de soutien assez difficilement avec sa fille, à l’automne et à l’hiver dernier.
Je ne vais pas édulcorer la réalité, ça a été des moments très difficiles. Ma fille a subi une régression importante [de certaines habiletés]. [...] Je devais trouver l’équilibre entre travailler moins d’heures et payer pour un service de garde privé, raconte-t-elle.
C’est regrettable que les enseignants en soient réduits à envisager une grève [...], mais nous les soutenons. Ils sont en première ligne de l'éducation de nos enfants, et ils veulent leur donner une meilleure éducation, ajoute-t-elle.
Anne-Marie Camara, dont les enfants vont à l’École francophone Gabrielle-Roy, à Edmonton, respecte elle aussi la volonté des enseignants de faire grève.
Ils font beaucoup de travail pour accompagner les enfants tout au long de l’année. Je pense qu’ils devraient être dans les [meilleures] conditions pour pouvoir exercer ce travail qui forme la relève de demain, dit-elle.

Anne-Marie Camara est parent d'élèves à l'École francophone Gabrielle-Roy.
Photo : Radio-Canada
Fidèle Kalonji est lui aussi parent d’élève à Gabrielle-Roy. Malgré son appui aux enseignants, il s’inquiète du retard que pourrait occasionner une grève.
Les jours [manqués] ne se rattrapent pas forcément, et s’ils se rattrapent, c’est avec une certaine rapidité et les contenus ne sont pas aussi abondants que la matière initiale, soutient-il
Avec des informations d’Amel Issiridir et d’Emilie Rubayita