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Les énergies renouvelables intermittentes en mal d’attractivité

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TRIBUNE – En Europe, l’enthousiasme pour l’électricité renouvelable intermittente, en particulier éolienne, semble s’essouffler malgré les discours favorables à cette dernière de la présidente de la Commission et des gouvernements de plusieurs États membres.

Différents facteurs en sont la cause, dont des réseaux fragilisés par la pénétration excessive du renouvelable intermittent et donc des pannes d’électricité plus fréquentes, voire des blackouts, hautement préjudiciables à l’industrie, aux activités économiques et à la vie domestique journalière.

Le blackout récent qui a paralysé l’Espagne et s’est rapidement propagé au Portugal illustre parfaitement ce propos.
Ce n’est pas un cas isolé tant s’en faut, même si les autres évènements similaires n’ont pas atteint pareille proportion.

Ainsi, le 9 août 2019, le Royaume-Uni qui enregistrait à cette date une production éolienne s’élevant à 48 % de sa production d’électricité, a connu une brusque panne de courant (à la suite d’un coup de foudre) qui a provoqué, par effet de cascade, un blackout affectant un million de Britanniques. Dans un rapport publié en janvier 2020, l’Office britannique pour le marché de l’électricité a mis en cause l’absence d’inertie suffisante du système électrique.

Ce défaut d’inertie entraîne une baisse rapide de fréquence du système (qui doit être maintenu impérativement à 50 Hz) avec déconnexions en cascade de générateurs électriques, pour finalement affecter la totalité du réseau et provoquer le blackout précité.

Cette constatation de l’Office met en évidence la nécessité de disposer de centrales thermiques et/ou hydrauliques (celles-ci exigeant une géologie adéquate, ne constituent pas une solution universelle) de secours (de capacité égale à celle de l’ensemble des éoliennes et des panneaux photovoltaïques), aucun autre système de compensation n’assurant à ce jour l’efficacité requise, dont un démarrage rapide.

La France n’a pas été épargnée, le coupable étant son programme pluriannuel de l’Énergie (PPE3) qui fixe un objectif de production massive d’électricité décarbonée, essentiellement éolienne et photovoltaïque, de 640 TWh en 2035 contre environ 390 TWh en 2022, dont une partie est déjà réalisée.

Il en résulte des difficultés d’équilibrage du système électrique causées notamment par la surcharge du réseau en période de surproduction de sources renouvelables intermittentes.

Par exemple, le 6 avril 2025, plusieurs parcs éoliens ont été arrêtés pendant huit heures, le prix de l’électricité étant devenu négatif (une offre trop élevée, pas assez de demande et un réseau incapable d’absorber les excès). Or, le PPE précité entend accélérer ce modèle instable.

En Allemagne, dont le réseau électrique est censé être l’un des plus sûrs et des plus stables au monde (déclaration du gouvernement allemand, janvier 2025), la probabilité de pannes a augmenté ces dernières années selon Andres Kling, expert en protection de la population.

Il considère que cela est dû à la transformation du système électrique, qui est passé d’un approvisionnement électrique assuré par de puissantes centrales pilotables à de nombreuses installations éoliennes et photovoltaïques dispersées à production intermittente. Selon le rapport de France Stratégie, la capacité de centrales pilotables (charbon, lignite et gaz) en Allemagne va diminuer d’ici à 2035 de 100 GW à 80 GW.

Cette dernière, qui a pris cette décision sans avoir consulté les autres pays européens (actuellement exportatrice d’électricité grâce à son parc de centrales thermiques), risque à l’avenir de devoir s’appuyer sur ses voisins alors que les arrêts des productions pilotables ne sont pas coordonnés entre pays membres. Comment, dès lors, se fier au soutien de pays voisins.

La solidarité au sein de l’Union européenne risque fort de s’étioler, d’autant plus que la transition énergétique verte requiert des investissements énormes, évalués par la Cour des comptes européenne à largement plus de 2000 milliards d’euros, dans le renforcement des réseaux électriques et dans le stockage d’énergie.

En fait, ces montants considérables servent essentiellement à corriger les lacunes d’un système passant de l’insuffisance à la surabondance et soumis à la menace de blackouts d’autant plus grande que la pénétration des productions renouvelables intermittentes est plus élevée.

Quant aux Pays-Bas, ils ont décidé de reporter les appels d’offres pour de grands parcs éoliens en mer, en raison d’un manque d’intérêt de soumissionnaires potentiels. C’est le cas des entreprises Eneco (hollandaise) et Oersted (danoise), productrices d’électricité avec une forte implication dans les énergies éolienne et photovoltaïque, qui ont déclaré qu’elles ne voyaient aucun intérêt commercial viable sans subventions.

D’une manière générale, les parcs éoliens en mer connaissent de sérieux déboires.

Ainsi, 13 projets, au large des côtes suédoises en mer Baltique, n’ont pas reçu leur permis de construction au motif qu’ils pourraient perturber le bon fonctionnement des capteurs de la défense de ce pays.

L’entreprise norvégienne Equinor a annulé ses projets en Espagne et au Portugal pour des raisons financières, les coûts étant devenus trop élevés.

L’appel d’offres lancé par le Danemark pour un grand parc éolien en mer du Nord n’a même reçu aucune marque d’intérêt. Un des soumissionnaires potentiels, Oersted, a prétexté un retour d’investissement trop risqué, une inflation croissante et une chaîne d’approvisionnement en matériaux incertaine.

En outre, une opposition locale aux parcs éoliens et photovoltaïques terrestres est toujours plus forte. Ce sont, en effet, les voisins de ces installations qui pâtissent le plus des inconvénients et dommages que ces dernières engendrent. Ils ont de plus en plus recours aux instances administratives et juridiques pour annuler les projets et obtiennent souvent gain de cause.

L’UE et les gouvernements des États membres ne devraient-ils pas enfin reconnaître que la politique énergétique ne se résume pas à des considérations climatiques donnant la priorité absolue à la décarbonation de la production, quel que soit l’impact sur la disponibilité en permanence d’énergies abondantes et bon marché, essentielles à toutes les activités humaines ?

N’est-il pas urgent que nos politiques intègrent dans la transition énergétique les réalités économiques (compétitivité, réindustrialisation, valorisation de la valeur travail, sécurisation des approvisionnements en matières premières, promotion de la recherche et de l’innovation, etc.), financières (entre autres, la réduction drastique du déficit budgétaire et de l’endettement) et géopolitiques (conflits militaires qui s’éternisent et relations incertaines avec les USA, engendrant notamment une pénurie de matériaux rares et de matières premières) ?

Ce faisant, ceux qui nous gouvernent devraient se rendre à l’évidence qu’il n’est pas possible d’assurer à la fois les exigences économiques, financières et géopolitiques qui sont bien réelles, d’une part, et les investissements considérables (financés à coûts de milliards par le contribuable) nécessaires aux objectifs hasardeux de la décarbonation d’ici à 2050, de l’autre.

Et si, malgré tout, les gouvernements européens décidaient de donner la priorité à la première alternative précitée aux dépens de la seconde, le résultat ne pourrait être qu’un échec, vu qu’il n’y aurait pas de moyens financiers suffisants pour la réaliser, l’économie et la finance ayant été mises à mal.

Titulaire d’un Master en ingénierie électrique et mécanique, diplômé en physique et chimie nucléaire et bachelier en économie de l’Université de Louvain (Belgique), Jean-Pierre Schaeken Willlemaers a commencé sa carrière comme enseignant à la faculté polytechnique de cette université. Il a ensuite rejoint l’industrie où il a occupé divers postes de direction et d’administrateur, essentiellement au sein des groupes Tractebel et Engie. Il est, à présent, administrateur de sociétés, membre de l’advisory board de l’Institut Thomas More (Paris) et directeur de recherche dans ce think tank.

Il est l’auteur en 2023 de L’intelligence artificielle et l’énergie – Facteurs d’accomplissement et de réalisation des mutations sociétales  et de L’électricité nucléaire, une énergie du futur en 2021, tous les deux aux éditions de l’Harmattan.

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