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Les écoles de Puvirnituq fermées en raison de la pénurie d’eau

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Malgré le déclenchement de l’état d’urgence et l’arrivée de plusieurs tonnes d’eau, les habitants de Puvirnituq peinent toujours à mener une vie normale dans cette petite communauté nordique aux prises avec un manque chronique d’eau potable. La pénurie a notamment forcé les autorités à mettre fin hâtivement à l’année scolaire des élèves du primaire et du secondaire.

Le village inuit de 2000 habitants est aux prises avec des pénuries depuis le gel d’une conduite d’eau à la suite d’un bris d’équipement en mars dernier. L’approvisionnement se fait au moyen de camions-citernes qui doivent circuler sur des routes difficilement praticables en raison de la neige et des intempéries. L’évacuation des eaux usées est également perturbée, rendant les conditions hygiéniques difficiles.

Le conseil municipal de Puvirnituq a déclaré l’état d’urgence samedi après qu’un incendie a ravagé deux maisons de la communauté inuite sans que les pompiers ne puissent l’éteindre, par manque d’eau.

Une partie de l’hôpital local était déjà fermée et plusieurs patients ont été transférés à Montréal la semaine dernière pour être soignés. Les autorités espèrent mettre en place des conduites temporaires d’ici le début du mois de juin pour faciliter la distribution d’eau.

Lundi, Kativik Ilisarniliriniq, la commission scolaire du Nunavik, a annoncé sa décision de mettre fin hâtivement à l’année scolaire des élèves des deux écoles de la communauté.

« En raison de l’évolution de la situation relative à l’accès à l’eau potable, la livraison d’eau et la gestion des eaux usées dans le village de Puvirnituq, Kativik Ilisarniliriniq a pris la décision difficile de fermer graduellement les écoles Iguarsivik et Ikaarvik à compter de ce mardi 20 mai 2025. Dans le contexte actuel, nous ne pouvons assurer la continuité des services éducatifs », a écrit l’institution dans un communiqué.

Les élèves ayant à passer des examens nécessaires à l’obtention d’un diplôme secondaire pourront tout de même le faire, assure la commission scolaire, qui offrira également des mesures de rattrapage scolaire à la prochaine rentrée.

Kativik Ilisarniliriniq mettra également certains de ses points d’accès à l’eau à la disposition des résidents de la communauté.

À la recherche de solution permanente

Si plusieurs employés venus du Sud ont dû quitter Puvirnituq, Jessica Ashcroft, professeure à l’école secondaire Iguarsivik, a choisi de rester sur place pour donner un coup de main.

L’ancienne membre des Forces armées canadiennes a même pris le volant pour conduire l’un des camions qui sillonnent lentement le village pour fournir un approvisionnement en eau.

Le manque d’eau potable complique non seulement l’hygiène de base, mais aussi la préparation des repas, le lavage des vêtements et de la vaisselle, etc., raconte-t-elle en entrevue au Devoir.

À bien des endroits, les excréments s’accumulent dans les toilettes parce que les eaux usées doivent également être évacuées par camion. L’état sanitaire laisse craindre la propagation de certaines maladies comme la gastro-entérite ou la bactérie E. coli.

« L’école c’est une chose, mais l’état sanitaire est encore plus important. Des enfants tombent malades », s’inquiète-t-elle.

Ce week-end, Ian Lafrenière, ministre québécois responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuits, a annoncé l’envoi de 54 tonnes d’eau par pont aérien et la création d’une cellule de crise. Des solutions qui ne sont pas suffisantes selon plusieurs résidents de Puvirnituq avec qui Le Devoir s’est entretenu.

« Envoyer des bouteilles d’eau, premièrement, ce n’est pas eco friendly, et deuxièmement, ça va aider à très très très court terme là, mais ça ne réglera pas le problème », plaide Jessica Ashcroft.

Elle enjoint les gouvernements à adopter des solutions durables, comme les conduites Utilidor, canalisations extérieures, isolées et chauffées, qui sont notamment utilisées à Inuvik, dans les Territoires du Nord-Ouest, pour garantir un approvisionnement en eau en toute saison.

« Ça prend un système comme celui-là à long terme, soutient-elle. La population de Puvirnituq grossit. Il y a beaucoup de construction en ce moment, les familles ont des nouvelles maisons, ce qui est merveilleux. Mais à long terme, ça va absolument prendre un autre système que des camions de livraison d’eau. Au Canada, on veut aider nos communautés métisses, des Premières nations et Inuits, alors ça commence par des besoins de base : l’eau potable et un minimum de salubrité, non ? »

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