Le département de la Sécurité intérieure (DHS) a déclaré, le 30 juin, que le Service des douanes et de la protection des frontières (CBP) avaient collecté plus de 106 milliards de dollars de recettes douanières depuis le retour au pouvoir du président Donald Trump, la grande majorité de cette somme (81,5 milliards de dollars) provenant des droits de douane imposés dans le cadre de la révision des accords commerciaux conclus par M. Trump avec d’autres pays.
Cette annonce met en évidence l’ampleur du programme commercial de M. Trump fondé sur les droits de douane, que le président a présenté comme un outil essentiel pour remodeler les liens avec une grande partie du reste du monde de manière à ne plus placer les États-Unis dans une situation de désavantage commercial.
Selon la déclaration du DHS, le CBP a atteint un taux de réussite supérieur à 99,5 % en matière de perception des droits de douane tout en luttant contre la fraude douanière potentielle, récupérant ainsi 16,3 milliards de dollars supplémentaires grâce à des mesures coercitives visant plus de 35.000 cargaisons à haut risque.
« Le DHS et le CBP mettent en œuvre avec succès le programme commercial historique America First du président Trump », a déclaré un haut responsable du DHS dans un communiqué. « Nous sommes fiers d’aider le président Trump à rendre l’Amérique plus riche et à renverser un système commercial défaillant qui a entraîné la délocalisation de millions d’emplois à l’étranger et nous a rendus dépendants de nos adversaires étrangers pour les biens essentiels. Cette administration accordera toujours la priorité aux Américains. »
La stratégie tarifaire de M. Trump comprend des droits de douane généraux de 10 % sur presque toutes les importations et une série de droits de douane « réciproques » plus élevés annoncés plus tôt cette année.
Bien que certaines des taxes les plus élevées aient été suspendues pendant les négociations, le régime tarifaire reste une source importante de recettes fédérales. En mai, les recettes tarifaires ont contribué à réduire le déficit budgétaire américain de 9 %.
Le Bureau du budget du Congrès a récemment estimé que les droits de douane imposés par Donald Trump pourraient réduire le déficit fédéral de 2800 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie, même en tenant compte d’un léger ralentissement de la croissance économique et d’une inflation légèrement plus élevée.
Cependant, l’utilisation agressive des droits de douane par l’administration a également fait l’objet de contestations judiciaires. En mai, un tribunal fédéral du commerce a statué que les droits de douane imposés le 2 avril dépassaient les pouvoirs légaux de Donald Trump en matière d’urgence économique, ce qui a donné lieu à une procédure d’appel toujours en cours. Certaines entreprises affirment que ces droits de douane imposent des coûts illégaux, tandis que les responsables de l’administration Trump insistent pour dire qu’ils sont essentiels pour protéger la sécurité nationale et reconstruire les industries nationales.
Les données économiques présentent un tableau mitigé. L’économie américaine s’est contractée à un taux annualisé de 0,5 % au premier trimestre 2025, en partie à cause de la ruée des entreprises pour importer des marchandises avant la hausse prévue des droits de douane, une augmentation qui a pesé sur le produit intérieur brut. La confiance des consommateurs a également baissé en raison des inquiétudes suscitées par les hausses de prix potentielles induites par les droits de douane, même si les prévisionnistes tablent sur un rebond au deuxième trimestre.
Malgré la controverse, M. Trump a maintenu que sa politique tarifaire favorisait la conclusion de nouveaux accords commerciaux.
Jusqu’à présent, les États-Unis ont conclu des accords commerciaux avec l’Inde, la Chine et le Royaume-Uni, a indiqué M. Trump, ajoutant que des accords avec des partenaires clés tels que le Canada, le Mexique, l’Union européenne et le Japon étaient en cours de négociation.
À la mi-juin, Donald Trump a fait savoir que des pourparlers étaient en cours avec une quinzaine de pays.
Le président a laissé entendre qu’il pourrait prolonger la date limite du 9 juillet pour les négociations commerciales avec certains pays qui, selon le secrétaire au Trésor Scott Bessent, mènent des négociations « de bonne foi ».
Dans le même temps, M. Trump s’est dit convaincu qu’une telle prolongation ne serait probablement pas nécessaire, car des accords sont en cours de négociation ou seront remplacés par des conditions unilatérales fixées par les États-Unis.
Plus récemment, Donald Trump a précisé qu’il n’envisageait plus de prolongations et qu’il allait bientôt envoyer des lettres à ses partenaires commerciaux pour leur détailler le montant des droits de douane auxquels seront soumis les autres pays souhaitant exporter vers les États-Unis.
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