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Le plan de la Ville de Vancouver pour agrandir sa forêt urbaine d’ici 2050 sera difficile à exécuter, selon un professeur en sciences forestières.
Le conseil municipal a approuvé mercredi la mise à jour de sa stratégie (nouvelle fenêtre) visant à faire passer la canopée de la ville de 25 % à 30 %. La canopée est la proportion du sol recouvert de feuilles et de branches vue du ciel.
Pour atteindre cet objectif, cela voudrait dire qu'il faut planter près de 165 000 nouveaux arbres durant les 25 prochaines années, tout en encourageant les résidents à planter des arbres dans leur cour.
Stephen Sheppard, professeur émérite au département des sciences forestières de l’Université de la Colombie-Britannique (UBC), affirme que cela est faisable. Cependant, il entrevoit plusieurs obstacles, dont la pression que le gouvernement de la Colombie-Britannique exerce sur les villes de la province pour qu’elles augmentent leur densité de logements.
Des projets de développement à scruter
Il faut que le conseil municipal limite le plus possible la perte d’arbres existants lorsque des demandes de changement de zonage sont approuvées, estime Steven Sheppard.
Il serait judicieux de donner des directives claires sur la manière de protéger, de gérer et d'inclure les arbres dans ces projets de densification, ajoute-t-il.
Nous pourrions augmenter la hauteur des bâtiments, mais en réduire la superficie pour laisser plus d’espace au sol pour les racines des arbres. C’est très important, explique-t-il.
Stephen Sheppard évoque également le besoin de fixer des objectifs clairs et d'inciter les propriétaires privés à planter et à s'occuper des arbres, et ce, pour rafraîchir leurs quartiers et réduire les effets des changements climatiques.
Il ajoute qu'on doit augmenter les programmes qui informent le public que le fait de planter des arbres dans les cours avants et arrières est très bénéfique.
Un objectif ambitieux
Stephen Sheppard ajoute qu'une canopée de 30 % est le minimum requis.
La règle d'or, c'est 40 %, mais cela pourrait être difficile à Vancouver, dit le professeur de l’UBC.
Metro Vancouver et Toronto se sont donné comme objectif d’atteindre une canopée de 40 % d’ici 2050, selon la Ville de Vancouver. Seattle voudrait atteindre une canopée de 30 % d’ici 2037.
Pour sa part, la conseillère municipale Sarah Kirby-Yung trouve que l'objectif de la Ville de Vancouver faire passer sa canopée à 30 % d’ici 2050 est éloigné.
Je veux nous encourager à être réalistes quant à l’atteinte de cet objectif tout en étant un peu plus ambitieux, dit-elle.
Joe McLeod, le directeur associé du département forêt urbaine de la Ville, dit que le projet de Vancouver offre plusieurs avantages, dont celui d’améliorer l’habitat faunique et la santé de la population. Les données semblent également indiquer que les gens sont plus prêts à dépenser de l'argent dans des quartiers commerçants boisés.
Toutefois, Joe McLeod reconnaît également qu’il sera difficile pour la Ville de Vancouver d’atteindre sa nouvelle cible. Il souligne que, entre 2010 et 2020, cette dernière a tiré profit de tous les endroits possibles où il était abordable de planter des arbres. Les choses ne se feront pas aussi aisément désormais, affirme-t-il.
Il dit que, dans un quartier en manque d'arbres comme le Downtown Eastside, le coût de creuser une un trou de plantation d’arbre se situe entre 15 000 $ et 20 000 $.
Une question d’équité
Il existe de grandes différences en matière de canopée d’un quartier de Vancouver à l’autre, déplorent les conseillers municipaux.
Le quartier de Shaughnessy a une canopée de 41 %, alors que celui de Strathcona, dont fait partie le Downtown Eastside, n’a qu’une canopée de 9 %.
L’impact de cette différence n’est pas négligeable, surtout durant les périodes de canicule, d’après le rapport de la Ville de Vancouver. Celui-ci indique que les populations vulnérables dans des zones à faible canopée risquent davantage de mourir des conséquences de la chaleur extrême.
Le conseiller Mike Klassen a demandé aux employés de la Ville d'étudier la possibilité de réduire la taille des îlots de chaleur urbains dans des quartiers à faible canopée.
Parmi les solutions possibles figure un système d’ombrage fait de larges voiles sur lesquelles serait plantée de la végétation. Ces voiles seraient alors suspendues pour couvrir les rues trop exposées au soleil.
Le conseil municipal de Vancouver a approuvé à l’unanimité le plan de forêt urbaine, notamment sa mise à jour et la proposition de Mile Klassen.
Avec les informations de Lauren Vanderdeen.