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Originaire de Fougères, Claire Corvaisier s'est installée depuis une quinzaine d'années aux États-Unis. A Minneapolis, elle développe ses activités de crêpes et de galettes.
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Par Benoit Fouque Publié le 29 mai 2025 à 17h00
Minneapolis, au nord des Etats-Unis. C’est dans cette ville de 420 000 habitants dans l’état du Minnesota, au bord du Mississippi et située à environ 650 km au nord-ouest de Chicago, que la Bretonne Claire Corvaisier a posé ses valises en 2013 avec sa famille. Elle y développe depuis 2018 son activité de crêpes et de galettes bretonnes.
Née à Fougères (Ille-et-Vilaine) il y a 39 ans, Claire Corvaisier est l’un des enfants de Daniel, qui a dirigé l’entreprise bicentenaire du même nom spécialisée dans la métallerie, la serrurerie et la miroiterie.
« On est une grande famille fougeraise », glisse Claire, qui est la seule expatriée aux États-Unis parmi ses quatre frères et sa soeur.
J’essaie de rentrer au moins une fois par an. Là, je vais rentrer tout le mois d’août.
Après avoir grandi à Fougères et fait des études d’optique à l’école Fizeau, Claire Corvaisier a réalisé une année d’échange en 2009 aux USA, où elle a rencontré son futur mari.
Dans un premier temps, on a vécu dans l’état de New-York. On a terminé tous les deux nos études là-bas. On a déménagé dans le Vermont et arrivé dans le Minnesota en 2013. C’était le travail de mon mari qui nous y a emmenés et on est resté. C’est vraiment un super état pour avoir une vie de famille et pour développer son business aussi. On se plaît et on y reste.
Après avoir travaillé pour des ophtalmologues, la Fougeraise a arrêté son activité dans le secteur de l’optique et du médical au moment de la naissance de sa fille en 2016.
Je me suis lancée dans ma passion et ce que j’avais toujours rêvé de faire. En 2018, j’ai commencé à faire les marchés en faisant des crêpes et des galettes bretonnes. J’avais une tente, j’amenais mes deux billigs sur une table, c’est comme ça que j’ai commencé. Je voulais vraiment voir si cela allait marcher les galettes au sarrasin. Je ne savais pas si cela allait être quelque chose que les Américains allaient aimer. Je voulais me lancer petit à petit. Cela a bien grandi depuis.
« Une galette au sarrasin dès le matin »
En 2020, Claire Corvaisier a créé un partenariat avec une cidrerie locale dans le nord de Minneapolis. « J’ai ouvert une cuisine à l’intérieur de leur brasserie. Cela s’est bien passé et cela a grandi ».
Une Breizh fest le 30 mai
Vendredi 30 mai, la Breizh fest s'installe à Minneapolis pour la cinquième année consécutive. Soutenue par la Région Bretagne dans le cadre du dispositif Bretonnes et Bretons du monde, la manifestation célèbre la Bretagne, la culture et la gastronomie bretonnes.
Organisée par Natalia Karczmarczuk, aujourd'hui installée à Séné, et en partenariat avec Claire Corvaisier, la manifestation aura lieu à la Minneapolis cider company. "L'an passé, il y avait 550 personnes au festival", calcule Claire Corvaisier.
Au programme : crêpes, galettes, huîtres, kouign amann, musique bretonne, cours de danse bretonne, chants de marin, jeu de palet, activités pour enfants et exposition de photographies d'Eric Legret.
L’an passé, elle a franchi une nouvelle étape en ouvrant son propre café-crêperie, Oh Crêpe !, à Edina, une petite ville qui touche Minneapolis.
A la cidrerie, j’ai une petite équipe qui s’occupe de cela. Moi, je suis entre les deux mais je passe plus de temps dans le petit café comme c’est plus récent. C’est vraiment mon rêve, un petit café du voisinage. Je veux vraiment suivre les traditions, la façon dont je fais mes pâtons de galettes et de crêpes. J’essaie vraiment de faire les choses à l’authentique et je pense que c’est ce que les gens apprécient. Cela leur permet un peu de voyager sans aller trop loin.
Les Américains sont-ils devenus des fans de galettes et de crêpes ? « Ils adorent les deux, certifie Claire Corvaisier. Ils mangent une galette au sarrasin dès le matin, c’est leur petit déj’. Une petite galette complète, c’est un petit déjeuner assez équilibré avec des protéines. Le sarrasin est quelque chose qu’ils ont découvert ici et cela a bien marché ».
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