La désintégration de l’«Occident» profitera-t-elle à l’affirmation d’un contre-pouvoir du «Sud»? Dimanche et lundi, les BRICS+ tiennent leur sommet annuel à Rio. Ce club de pays émergents formé il y a une quinzaine d’années à l’initiative de la Chine et de la Russie ne cesse de croître. De cinq, ils sont passés à dix membres auxquels s’ajoutent huit pays partenaires, candidats à l’adhésion. Ensemble, ils représentent 40% du PIB mondial en parité de pouvoir d’achat, soit 10% de plus que le G7. De quoi peser sur les affaires du monde. Mais, hormis leur volonté d’afficher une alternative aux «pays riches», ont-ils un objectif commun?
C’est l’une des interrogations qui entoureront la réunion présidée par le Brésil de Luiz Inacio Lula da Silva, ancien altermondialiste reconverti aux bienfaits du marché. En matière d’unité, l’exercice est mal parti. Pour la première fois, le président chinois sera absent. Il en va de même de Vladimir Poutine, absorbé par sa guerre et toujours sous mandat d’arrêt international. Les deux leaders du front idéologique anti-occidental au sein d’un club protéiforme sont en retrait. Il ne faut donc pas s’attendre à une déclaration politique forte. Il n’est même pas certains qu’un soutien à l’Iran soit au menu.