Ce texte fait partie du cahier spécial Plaisirs

Pourquoi boire simple, quand on peut boire mieux ? Voici la promesse séduisante qu’affichent une multitude de boissons — québécoises, notamment — enrichies en vitamines, en collagène, en superaliments ou encore en plantes adaptogènes. Petit tour raisonné de cette tendance rafraîchissante de la saison estivale.

Les boissons à valeur ajoutée ne datent pas d’hier. Il suffit de penser au Red Bull — la toute première boisson stimulante en format portable lancée en 1987 —, au Coke Zéro, au Gatorade ou, à l’autre bout du spectre, à la boisson apaisante Slow Cow, créée en 2008… par des Québécois. Mais nous assistons en ce moment à une explosion étonnante de ces boissons « fonctionnelles », avec des prévisions de ventes annuelles mondiales de plus de 330 milliards de dollars américains d’ici 2029, selon Mordor Intelligence.

« Oh oui, il y a de quoi s’amuser et s’étourdir ! lance Isabelle Marquis, stratège senior en alimentation et experte en nutrition. Pour l’expliquer, je dirais que les entreprises se fixent sur des tendances et répondent à nos désirs. Et qu’est-ce qui nous interpelle maintenant ? Vieillir en santé et en beauté, par exemple, ou cultiver notre bien-être. Les boissons nous accompagnent donc dans nos objectifs et nos valeurs : hydratation, santé, naturalité, locavorisme… on ne veut plus juste boire pour boire. »

Voici donc un aperçu de ces produits vendus en bouteille, en canette ou en tétrapack et qui pullulent dans nos magasins avec l’ambition d’étancher notre soif de nouveautés.

L’hydratation à la québécoise

Les boissons très sucrées et bourrées de colorants artificiels n’ont plus la cote. S’hydrater est désormais synonyme d’infusions à froid bienfaisantes, gazéifiées ou non. C’est sur cette formule que mise l’entreprise Healtea, basée à Longueuil, qui propose des boissons sans caféine, sans additifs, et biologiques aux parfums originaux tels qu’ortie pétillante et romarin, menthe poivrée et pissenlit ou, pour plus d’exotisme, mangue et hibiscus.

Dans la même mouvance, la gamme d’eaux pétillantes et de cocktails toniques sans alcool Harrington offre des produits plus locaux encore puisque ses ingrédients proviennent de son propre laboratoire à ciel ouvert de 410 acres dans les Laurentides. Avec un clin d’œil graphique à la pharmacopée botanique classique, ces boissons en canette se déclinent dans des saveurs d’épinette, de thé des bois, de mélilot, d’argousier et de baie de genévrier.

Nos richesses boréales sont également en vedette chez KWE Cocktails, une entreprise du Lac-Saint-Jean fondée par deux femmes inspirées par la richesse de la forêt boréale et leur héritage autochtone. Elles ont notamment conçu une série de boissons fraîches, dont la Sumacade, une limonade à base de menthe sauvage et de fleur de sumac, ainsi qu’un thé du Labrador associé à de l’argousier nordique.

Photo: Photo fournie par l’entreprise La Sumacade de KWE Cocktails, une limonade à base de menthe sauvage et de fleur de sumac

De l’énergie naturelle à revendre

Les boissons énergisantes ne manquent pas sur le marché. Mais il existe maintenant des options d’ici naturelles aux Monster de ce monde, à commencer par la dernière nouveauté de Maple 3, une boisson sportive biologique élaborée à partir d’eau d’érable. Riche en électrolytes et en minéraux essentiels, elle est proposée en trois saveurs : pêche, tropical et framboise/citron.

Les adeptes de yerba maté, un arbre d’Amérique du Sud dont les feuilles torréfiées et infusées servent à fabriquer une boisson stimulante, ne sont pas oubliés grâce à des propositions locales comme la gamme Mate Libre, aux parfums estivaux comme menthe et lime, ou bien passion et melon d’eau. Mais pensons aussi aux colorées canettes Mana et à leurs saveurs pétillantes de pamplemousse, de mûre et d’hibiscus, ainsi que de melon et de menthe.

Photo: Photo fournie par l’entreprise Les boisson de yerba mate Mana

À retenir également, même si ce sont des poudres à mélanger dans de l’eau ou des laits, les lattés canadiens Maygan aux superaliments tels que les dattes, le curcuma ou les betteraves, qui affichent des propriétés stimulantes, antioxydantes et détoxyfiantes en plus de leurs couleurs très vitaminées.

Beauté liquide

La tendance cosmétofood est née en Asie il y a une quinzaine d’années, mais elle n’a pris son envol ici que récemment avec une myriade de produits qui promettent à leurs consommateurs une peau, des ongles ou des cheveux radieux. Attention, toutefois, cette affirmation est évidemment à prendre avec des pincettes, car on note de grands écarts de qualité et d’efficacité entre les produits offerts.

Le collagène est particulièrement prisé dans ce domaine, notamment par des fabricants de suppléments, comme Landish, qui se tournent vers les eaux pétillantes au collagène marin en plusieurs saveurs (pomme-litchi, poire-cerise, etc.). Il est aussi en vogue auprès des marques nationales comme PC, qui propose en format ultraportable des shots de jus carotte-gingembre avec du collagène, et d’autres açai-bleuet avec des antioxydants.

Boissons métaboliques

Qui a dit que l’été ne pouvait pas rimer avec santé ? Certainement pas les producteurs de boissons additionnées de vitamines, minéraux, protéines et probiotiques. Confinés tout d’abord aux produits laitiers, ces nutriments se retrouvent désormais dans une foule de smoothies et d’autres liquides.

L’offre PC comprend par exemple des bouteilles de jus pressé à froid contenant un milliard de cultures probiotiques, ainsi que des canettes de boissons pétillantes additionnées de vitamine B12 ou de zinc.

Plus localement, pour ne citer que cette compagnie montréalaise, Gutsy produit des kombuchas à base de thé noir fermenté, ainsi que des bières de gingembre fermenté sans alcool, auxquelles on ajoute des ingrédients botaniques aux goûts intéressants : gingembre et framboisier, hibiscus et fenouil, pamplemousse et verveine, mojito, etc.

Photo: Photo fournie par l’entreprise Les kombuchas Gutsy à base de thé noir fermenté

Quels que soient les activités estivales prévues à notre agenda et nos objectifs santé, il y aura assurément une boisson à valeur ajoutée qui pourra s’y marier. Tchintchin !

Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. Les journalistes de la rédaction du Devoir n’y ont pas pris part.