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Tout le monde était Acadien lundi soir sur les Plaines d'Abraham. Et les spectateurs, dont plusieurs brandissaient fièrement le drapeau tricolore étoilé, ont eu droit à un spectacle de haute voltige.
Danser et chanter fort, c’est ce qu’a lancé, comme un souhait, Jean-François Breau en début de soirée. Il faut dire que Salebarbes a mis le paquet pour ce spectacle carte blanche offert par le Festival d'été de Québec, qu’il savait exceptionnel. Se produire sur les Plaines demeure un rêve à concrétiser pour bien des musiciens, y compris les Acadiens.

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Cette année, c’est au groupe acadien Salebarbes que le Festival d’été a donné carte blanche sur la scène des plaines d’Abraham.
Photo : Radio-Canada
Même si la pluie était présente dans les premières minutes, et que le froid était bien installé au parc des Champs-de-Bataille, c’est le soleil qu’on sentait briller sur scène avec les huit musiciens de Salebarbes.
Les spectateurs qui se sont déplacés malgré le froid ont pu vivre un concert inoubliable qui a commencé par un Grand Tintamarre mené par le multi-instrumentiste Fred Lebrasseur, Machine de cirque et Jeunes musiciens du monde. C’était sans compter la visite surprise de Bonhomme Carnaval qu’on a invité à se joindre à la fête.

Visite surprise de Bonhomme Carnaval qui a été invité à se joindre à la fête lors de la carte blanche à Salebarbes.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Parce que c’était bel et bien une fête à laquelle nous étions conviés lundi soir. Le public s’est facilement laissé emporter par le son de la musique traditionnelle acadienne et le folklore revisité à la sauce Salebarbes. Difficile de faire autrement avec autant de talent sur scène.
L’énergie entraînante de Jean-François Breau, les frères Jonathan et Éloi Painchaud, Kevin McIntyre et George Belliveau, était communicative. Impossible aussi de résister aux talents de conteur de Kevin McIntyre sur Tit gomme ou encore sur C’est la vie, interprétée avec les Hay Babies.

Éloi Painchaud et George Belliveau de Salebarbes lundi soir sur les plaines.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Grâce à la carte blanche, le public a pu entendre un quintette de cuivres venu rehausser les pièces Good Lord ou encore Appelle-moi par son nom. Le groupe vocal féminin nommé Dames de tchoeur est venu se joindre à la performance pour La rivière et Un autre soir ennuyant.
Afin de souligner leur présence sur la grande scène du festival d’été, la formation acadienne a tout donné musicalement et esthétiquement. La signature visuelle signée Alexandre Girard, un ami du groupe, était superbe et a mis en valeur l’immense scène avec ses deux écrans géants. C’était éblouissant.

Les huit musiciens de Salebarbes ont brillé lundi soir au FEQ.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Tous les musiciens ont eu l'occasion de briller, chacun racontant l'histoire derrière le morceau qu'il interprétait. Le spectacle bâti de façon magistrale, une mise en scène signée Daniel Laurin, a culminé avec l’arrivée de Zachary Richard pour L’arbre est dans ses feuilles, Travailler c’est trop dur et Crawfish.
L’artiste louisianais n'a rien perdu vocalement et semblait plus en forme que jamais. Un moment précieux et mémorable. Le grand chef, comme l’a appelé Éloi Painchaud a brillé sur scène entourée des musiciens, des cuivres et d’un chœur.
La finale était flamboyante et à l’image d’une soirée qui a réussi à nous faire oublier le mauvais temps.

Jean-François Breau de Salebarbes était visiblement ému que le public ait été au rendez-vous malgré le temps maussade.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
L’énergie des Hay Babies
Le trio acadien, formé de Julie Aubé, Katrine Noël et Vivianne Roy, n’a pas lésiné pour réchauffer la foule. Musiciennes et chanteuses aguerries, elles sont arrivées sur scène habillées de vêtements aux couleurs du drapeau acadien.

Le trio originaire du Nouveau-Brunswick a eu le temps d’interpréter près d’une dizaine de chansons dont plusieurs issues de l’album Tintamarre paru en 2024.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Le trio originaire du Nouveau-Brunswick a eu le temps d’interpréter près d’une dizaine de chansons dont plusieurs issues de l’album Tintamarre paru en 2024. Parmi celles-ci , la décapante Miroir, Maringouin et Mots électriques.
Elles ont prouvé encore une fois qu’elles savent donner tout un spectacle. On comprend bien pourquoi les membres de Salebarbes les considèrent comme des sœurs.

Les Hay Babies ont offert une performance électrisante.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Menoncle Jason, le Johnny Cash acadien
Le ton de la soirée a été donné par Menoncle Jason, personnage créé par l’auteur-compositeur-interprète et multi-instrumentiste originaire de Memramcook au Nouveau-Brunswick, Jason Leblanc.

Jason Leblanc sur scène dans son personnage de Menoncle Jason.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
C’est Johnny Cash avec un accent de Memramcook, avait lancé Kevin McIntyre de Salebarbes lors de la conférence de presse qui annonçait les détails de la carte blanche. Chapeau de cowboy et lunettes teintées, Menoncle nous a servi de savoureuses histoires de son patelin dans son chiac inimitable.
Entouré de trois musiciens qu’il a présentés comme son voisin, celle qui mow the lawn [tond la pelouse] et son pusher de dope – pas la meilleure, il a interprété huit chansons extraits de ses albums Dans son prime (2016) et La grosse piastre (2019).

Menoncle Jason a lancé la soirée acadienne lundi soir sur les plaines d'Abraham.
Photo : Radio-Canada / Erik Chouinard
Chanteur engagé, un brin nostalgique, qui explore les histoires du monde ordinaire, il a rendu hommage aux Tim Horton avec Double Double, et lancé Bill d’Hydro en rappelant le bon vieux temps où on pouvait faire pousser de la marijuana pour se remplir les poches et payer ses factures. Mais on ne peut plus faire ça parce que le gouvernement s’en est mêlé, a-t-il déclaré avant de terminer la soirée avec la savoureuse et parfois déroutante Halle de Marde.