Les Néo-Brunswickois peuvent maintenant voir les temps d’attente médians par spécialité chirurgicale et par hôpital dans l’ensemble de la province sur l’application MaSantéNB et sur le site web du même nom.

Il s’agit du temps médian qui s’écoule entre le moment où un médecin ou un spécialiste recommande au patient une intervention chirurgicale et le moment où l’opération a lieu.

Les temps d’attente en chirurgie étaient déjà accessibles depuis 2009 ailleurs sur le site web du gouvernement provincial. Mais le ministère de la Santé estime que d'avoir ces données à portée de main peut aider les patients à évaluer leurs options.

L'avantage attendu est que cela permettra aux Néo-Brunswickois de choisir de subir une intervention chirurgicale n'importe où dans la province en fonction de leurs préférences, comme le temps d'attente le plus court ou un chirurgien spécifique, précise le ministère.

Les temps d’attente médians pour les opérations chirurgicales au Nouveau-Brunswick sont désormais accessibles par l'entremise de l’application MaSantéNB dans la catégorie « Données du système de santé ».

Photo : Radio-Canada / Patrick Lacelle

Le ministre de la Santé, John Dornan, croit que cela aidera les patients à prendre davantage part à leurs propres soins.

Doute quant à des services plus accessibles

Il ne faut pas s’attendre pour autant à une diminution des temps d’attente, selon Stéphanie Collin, professeure à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton et spécialiste de la gestion des services de santé.

On veut montrer aux citoyens qu’on leur donne accès à des chiffres, du temps d’attente pour certaines chirurgies. Une autre chose, je vous dirais, c’est la question de responsabilisation et d’autonomie. Ça fait déjà plusieurs années qu’on en parle au Nouveau-Brunswick, explique Stéphanie Collin.

Donc, on dit aux citoyens : "Voici, vous avez des informations qui vont peut-être vous permettre de prendre des décisions." Est-ce que ces données-là vont améliorer l’accès aux services de santé? J’en doute, ajoute-t-elle.

Stéphanie Collin, professeure à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

M. Dornan rappelle que la priorité des cas en chirurgie est établie selon l’urgence. Les patients dont les besoins sont les plus urgents ont leur opération avant ceux dont l’état de santé est moins grave.

Le site et l’application MaSantéNB donnent aux patients accès à plusieurs autres renseignements médicaux, par exemple leurs résultats de tests de laboratoire, la liste de leurs médicaments, leurs doses de vaccin, les rapports d’imagerie médicale.

Avec les informations de Margaud Castadère