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"Si vous voulez connaître la vérité, Poutine nous balance beaucoup de conneries. Il est toujours très gentil avec nous, mais cela ne veut rien dire". Donald Trump n'a pas mâché ses mots devant la presse, mardi, après la réunion hebdomadaire de son cabinet. Il a laissé libre cours à sa frustration à l'encontre du président russe. Le président des États-Unis assurait avant son investiture pouvoir obtenir une paix en Ukraine "en vingt-quatre heures". Six mois plus tard, il reste confronté à l'intransigeance d'un Vladimir Poutine d'autant plus serein que l'Administration Trump apparaît régulièrement en roue libre.
La semaine dernière, le Pentagone a annoncé l'arrêt des livraisons de certaines armes et munitions à l'armée ukrainienne, y compris des systèmes de défense antiaérienne Patriot, au moment où la Russie intensifie notablement ses frappes. L'annonce a pris de court le Congrès, le Département d'État, Kiev et les alliés européens. Donald Trump lui-même aurait été surpris. Lundi, il a annulé cet ordre de facto en promettant d'envoyer "plus d'armes" aux Ukrainiens. À un journaliste qui lui a demandé qui avait ordonné l'arrêt des livraisons d'armes, Donald Trump a répondu : "Je ne sais pas". Dans un aveu encore plus confondant, le président américain a affirmé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky qu'il n'était "pas responsable" de l'annulation.
Trump, diplomate patient ou allié de Poutine ?L'inconsistance de Pete Hegseth
Cette ignorance affichée, sur fond de décisions et contre-décisions, devient routine dans l'Administration Trump. Elle n'en est pas moins préoccupante pour les alliés des États-Unis. L'épisode met à nouveau en lumière l'inconsistance patente du ministre de la Défense, Pete Hegseth, après le cafouillage du Signalgate, en mars, la convocation de trois de ses conseillers suspectés d'avoir divulgué des informations confidentielles et sa mise à l'écart au moment de décider du bombardement des sites nucléaires iraniens, le 21 juin. L'ancien présentateur de Fox News n'a pas pris la peine d'informer le Président avant d'acter cette décision hautement stratégique, selon la chaîne CNN. Assis à la gauche de Donald Trump, lorsque le président a rétropédalé, Pete Hegseth s'est contenté de hocher de la tête.
Le média Politico avance que la suspension des livraisons d'armes aurait été prise par le secrétaire adjoint à la Défense, Elbridge Colby et son cercle de proches conseillers, contre l'avis d'autres hauts responsables du Pentagone. Déjà secrétaire adjoint à la Défense, de 2017 à 2018, pendant le premier mandat de Donald Trump, Colby a justifié sa décision, dans un communiqué, par le besoin de préserver les stocks américains de munitions. Il prône de longue date une réorientation de la défense américaine vers l'Asie, afin d'y faire front à la Chine. Une thèse qu'il a défendu dans un livre, Strategy of Denial (2021).
Sentiment de paranoïa, obsédé par les fuites et par son image… Un ancien conseiller de Pete Hegseth livre son expérience au sein du départementUn néo-isolationnisme
Elbridge Colby a également remis en question le pacte sur les sous-marins conclu entre les États-Unis et l'Australie et le Royaume-Uni, deux alliés essentiels en Inde-Pacifique. Le secrétaire adjoint défend une forme de néo-isolationnisme et estime que les États-Unis doivent agir seuls. Cette ligne épouse en apparence le slogan America First de Donald Trump, mais elle semble s'opérer en dehors de toute concertation avec le Département d'État Affaires étrangères et le Conseil national de sécurité.
Le sénateur Mitch McConnell, l'un des trois Républicains à s'être opposé à la confirmation de Pete Hegseth, a vu dans celle d'Elbridge Colby "une volonté d'ignorer la complexité des défis auxquels l'Amérique est confrontée" ainsi que "la valeur cruciale de nos alliés et partenaires" – qui s'inquiètent de plus en plus. "Le terme de chaos est désormais communément utilisé pour décrire ce qui se passe à la tête du département de la Défense", assénait début mai John Bolton, ex-conseiller à la sécurité nationale des États-Unis, en 2018-2019. Jusqu'à quand ?
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