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L’action défensive menée par Israël contre la république islamique d’Iran a placé celle-ci dans une situation qui ne peut être définie autrement que comme une défaite presque totale.
L’essentiel des chefs militaires de l’armée iranienne et des chefs des Gardiens de la Révolution a été éliminé. Une part essentielle des installations nucléaires iraniennes est détruite. Il reste un site majeur, celui de Fordow, qui ne peut être atteint que par des bombes bunker buster américaines (GBU-57 MOP) qui elles-mêmes ne peuvent être larguées que par des bombardiers américains B2. Ces bombardiers sont disponibles et ont été basés sur l’île de Diego Garcia dans l’océan Indien. Ils ont une autonomie de vol qui leur permet de faire l’aller-retour, et ils sont indétectables au radar.
L’espace aérien iranien est ouvert et le régime des mollahs est sans défense. Il dispose encore de missiles qui font des dégâts en Israël, mais le nombre de missiles que le régime des mollahs peut tirer s’amenuise et montre que les réserves de missiles dont dispose le régime des mollahs s’épuisent et que les lanceurs se font moins nombreux. Un tiers des lanceurs a été détruit dès le début de l’action israélienne. Tout nouveau tir de missile est repéré par l’aviation israélienne, le lanceur est dès lors détecté et détruit.
Sur ordre de Donald Trump, l’armée américaine a assemblé à proximité de l’Iran un déploiement de forces considérable qui peut permettre de détruire tous les lanceurs, tous les stocks de missiles iraniens, tous les sites nucléaires encore existants, et toutes les bases militaires iraniennes en quelques heures.
L’ayatollah Khamenei est dans un bunker souterrain, caché. Le régime panique et cherche une issue sans la trouver. Il a envoyé des émissaires à Oman pour prétendre négocier, mais leurs demandes sont inacceptables pour Netanyahou et pour Trump : les émissaires veulent la survie du régime et la possibilité de mener des « activités nucléaires civiles ». Il est évident que ces activités nucléaires deviendraient vite des activités militaires menant à nouveau à l’arme atomique, et c’est précisément ce qui doit être évité. D’autres émissaires sont à Genève pour rencontrer des ministres des affaires étrangères de trois pays européens (France, Royaume-Uni, Allemagne) et Kaja Kallas, dont ils espèrent obtenir le soutien : les Européens sont faibles, sans moyens militaires et sans courage, mais les Iraniens n’obtiendront rien, ou tout au plus des demandes européennes de cessez-le-feu façon Macron, qui poursuit sa croisade anti-israélienne par des déclarations minables, mais ni Netanyahou ni Trump n’accepteront ces demandes.
Les appels du régime à la Russie et à la Chine ont abouti à des propos russes et chinois hostiles à l’action israélienne, mais n’aboutiront à rien de plus. Comme je l’ai dit, Trump s’est assuré que la Russie et la Chine ne bougeront pas.
La défaite du régime des mollahs laisse, cela dit, des points importants en suspens.
- Tant que le site de Fordow ne sera pas détruit, le projet d’arme nucléaire iranienne ne sera pas totalement écarté. Quand bien même le gouvernement israélien dit qu’il peut détruire Fordow sans bombes bunker buster américaines, il est difficile de voir comment cela pourrait être possible. La décision de frappe sur Fordow dépend de Donald Trump. Il peut la prendre. Il ne l’a pas prise pour le moment. Ce sera une décision essentielle de sa présidence : il veut que l’Iran n’ait pas l’arme nucléaire. Ce sera pleinement effectif seulement s’il décide de frapper Fordow et d’achever la destruction de tous les sites nucléaires iraniens résiduels aux fins de finir le travail remarquable fait par l’armée israélienne.
Trump a dit qu’il veut une reddition sans condition du régime des mollahs, mais a donné un délai de deux semaines au régime pour accepter ou non. Ce délai est relativement long, et montre que Trump n’a pas encore pleinement tranché. Il est inimaginable que le régime des mollahs procède à une reddition sans condition : je l’ai déjà écrit, un gouvernement fanatique islamique ne se rend pas. Une absence de reddition sans condition du régime des mollahs impliquera que des pressions accrues s’exercent immédiatement sur le régime pour qu’il soit hors d’état de nuire, et la présence militaire américaine massive à proximité de l’Iran montre que Trump se donne les moyens de cette pression accrue dès à présent. Trump peut et devra, faute de reddition sans condition, mettre le régime des mollahs hors d’état de nuire, sans quoi le régime nuira. Le régime vient de redire qu’il ne se rendra pas, ce dont Trump devrait tenir compte avant deux semaines. Ce que Trump décidera face à une non-reddition sera aussi une décision essentielle de sa présidence.
Trump n’a pas dit qu’il veut la chute du régime, et il ne veut en aucun cas s’impliquer dans du nation building, c’est au cœur du délai qu’il vient de donner. Il sait que vouloir implanter la démocratie dans le monde musulman est voué à l’échec, et ce qui s’est passé en Irak et en Afghanistan l’a amplement montré, a été vainement coûteux pour les États-Unis et a sonné le glas du néo-conservatisme. Accepter que le régime des mollahs survive si, par ruse et de manière totalement inattendue, à la dernière seconde, il procédait à une reddition, apparaît, pour autant, ne pas être concevable et serait une grave erreur. Trump ne doit ni fléchir ni céder : le régime a nui et nuira, oui. Le régime des mollahs a pour raison d’être depuis sa naissance la volonté de détruire Israël et d’être en guerre contre le monde occidental, et imaginer que, même très amoindri, il puisse changer, serait se faire des illusions délétères. Des Iraniens en plusieurs points du pays ont manifesté contre le régime, et un régime préservé serait non seulement un régime n’ayant pas changé de raison d’être, mais aussi sans aucun doute un régime prêt à utiliser les forces qui lui resteraient pour massacrer des Iraniens. Le laisser massacrer ne serait pas acceptable et Trump ne doit pas en accepter la perspective.
Le régime des mollahs doit tomber, sans quoi les actions de l’armée israélienne auront été vaines et tout sera tôt ou tard à recommencer. Un effondrement du régime, qu’il faut obtenir et que Trump peut obtenir, conduirait, certes, à un moment de chaos et à une nécessaire remise en ordre, qui sont ce qu’apparemment, Trump redoute. Israël ne pourrait procéder à cette remise en ordre. Les États-Unis devraient ne pas laisser le chaos durer, car ce serait laisser le champ libre à des fauteurs de trouble islamistes. Les États-Unis devraient vraisemblablement chercher des interlocuteurs pour une remise en ordre et une transition et leur apporter un soutien minimal.
Et ce doit être dit : mieux vaut le chaos et la remise en ordre avec soutien minimal (qui ne serait pas nation building) que le maintien d’un régime amoindri, mais venimeux. Trump devra prendre des décisions qu’il n’aurait sans doute pas voulu prendre, faire tomber le régime des mollahs et apporter un soutien minimal à une remise en ordre. Et ce seront aussi des décisions essentielles pour sa présidence.
Ce doit être dit aussi : un après régime des mollahs positif est possible et concevable, car ce ne sera pas un après régime semblable à ce qui a suivi la chute de Saddam Hussein en Irak ou celle des Talibans en 2001 en Afghanistan. Et l’Iran ne peut en aucun cas être confondu avec l’Irak ou l’Afghanistan, non : il y a quarante-six ans, l’Iran n’était pas islamiste, n’était pas ennemi d’Israël et du monde occidental, et était un pays en plein dynamisme économique et intellectuel. Il y a des millions d’Iraniens qui veulent rejoindre le monde occidental et moins de 40 pour cent d’entre eux se disent musulmans. Les Iraniens qui ont manifesté ont scandé le nom de Reza Pahlavi, le prince héritier, qui se propose d’être monarque constitutionnel et d’assurer une transition et des élections au suffrage universel. C’est un homme de qualité à même de faciliter la remise en ordre, et un ami d’Israël et des États-Unis. Trump le sait.
Les décisions que Trump va prendre seront historiques.
Un Iran post-islamique permettrait la chute rapide du Hamas, du Hezbollah et des milices Houthis, qui n’auraient plus de financement, et ouvrirait dès lors pleinement la voie à la libération de Gaza, du Liban et du Yémen, à une transformation profonde de toute la région, et à des accords d’Abraham élargis et approfondis, donc à la paix pour Israël, qui serait débarrassé, pour l’essentiel, de la menace terroriste (ce devrait être une paix armée et vigilante, le contexte est musulman et le terrorisme peut toujours ressurgir, mais ce serait une paix néanmoins).
Un Iran post-islamique affaiblirait la Russie qui ne disposerait plus d’un fournisseur de drones bon marché, et affaiblirait aussi la Chine communiste qui perdrait son allié essentiel au Proche-Orient, ce qui renforcerait les possibilités d’endiguement de la Chine communiste que recherche l’administration Trump.
Trump a agi jusque-là en synergie avec Binyamin Netanyahou. Les discours malveillants tenus en Europe disant que Netanyahou l’a entraîné là où il ne voulait pas aller sont faux et malveillants : Trump ne se laisse entraîner par personne. Trump doit continuer à agir en synergie avec Binyamin Netanyahou. Je ne doute pas qu’il le fera. Netanyahou est un grand homme d’État. Trump est un grand homme d’État.
Ce qui pèse sur Trump en ce moment est l’ensemble des discours isolationnistes qui circulent aujourd’hui parmi les républicains américains. Ces discours sont minoritaires et bien moins importants que ce que disent nombre de commentateurs européens hostiles à Trump, mais ils existent. Le chef de file du courant isolationniste est Tucker Carlson, qui a, en supplément, des accents antisémites inadmissibles : Trump l’a, voici peu, rabroué sèchement, à juste titre. Candace Owens est l’un d’entre eux et elle est, elle, devenue clairement antisémite et infréquentable et ne fait plus partie des cercles trumpistes, Steve Bannon s’est rapproché de Tucker Carlson et ne fait plus partie lui non plus de l’entourage de Trump. On peut leur ajouter Matt Gaetz, qui n’est plus représentant de Floride, et qui a fort heureusement été écarté de la nomination au poste d’Attorney General. Il est lui-même depuis le 20 janvier tenu à l’écart de la Maison Blanche. Chez les politiques, on trouve surtout deux libertariens, Rand Paul et Thomas Massie, et une élue de la Géorgie, Marjorie Taylor Greene. Tulsi Gabbard et Charlie Kirk se sont ralliés aux positions de Trump. Charlie Kirk a expliqué en détail sa position, qui n’est pas isolationniste : il approuve des frappes en Iran, et ne veut tout juste pas de guerre interminable impliquant des troupes au sol.
Les discours isolationnistes doivent être écartés et Trump a commencé à les écarter. Ils ignorent aveuglément le danger extrême pour Israël, pour les États-Unis et pour le monde qu’incarne le régime des mollahs. Ils sont souvent teintés d’antisémitisme. Le mouvement MAGA se portera mieux si eux et leurs vecteurs sont écartés. Lindsey Graham, je le souligne, n’est pas du tout à mettre dans la même catégorie que les isolationnistes : c’est un ami d’Israël et de Netanyahou, et un partisan de la chute du régime des mollahs.
Trump a l’opportunité d’être un très grand faiseur de paix, dans la continuité de Ronald Reagan, et d’occuper une place immense dans l’histoire des États-Unis et du monde. Je ne doute pas qu’il saisira l’opportunité et prendra les bonnes décisions.
© Guy Millière pour Dreuz.info. Toute reproduction interdite sans l’autorisation écrite de l’auteur.