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Nous venons de célébrer la Saint-Jean-Baptiste — ou, pour d’autres, ce que l’on appelle depuis 1977 la fête nationale du Québec. Pendant deux jours, des festivités se tiennent partout dans la province : des rassemblements familiaux, des événements alternatifs pour les jeunes, des spectacles, mais aussi des rencontres amicales entre partisans politiques. Comme au temps du premier banquet de la Société Saint-Jean-Baptiste avec Ludger Duvernay, il y a un esprit de communion nationale qui renaît.
Cette journée nous rappelle que le Québec, malgré ses défauts — souvent et justement soulignés par les médias — est un endroit exceptionnel où il fait bon vivre. Bien sûr, nos hôpitaux sont parfois dans un état préoccupant, et notre système d’éducation ne fait rêver personne. Mais si l’on prend un peu de recul, on ne peut qu’être impressionné par le chemin parcouru en quatre siècles.
En à peine 400 ans, nous avons bâti l’une des nations les plus riches du monde, avec des moyens souvent limités. Le climat rigoureux est un défi constant. La terre, à l’exception de certaines zones, est peu propice à l’agriculture. Et pourtant, nous avons développé des régions dynamiques, en misant sur l’exploitation responsable des ressources locales.
Le Québec a également su, mieux que quiconque en Amérique du Nord, traiter les Premières Nations avec respect. C’est ici que les langues autochtones se portent le mieux. C’est ici que les ententes les plus équitables ont été conclues. Nous devrions en être fiers.
Nous devrions aussi être fiers d’avoir intégré à notre culture des gens venus d’ailleurs, alors que nous-mêmes sommes une petite nation, entourée d’un empire culturel massif. Ce n’est pas rien. Mais la fierté ne suffit pas. Il y a des défis à relever, des choses à repenser.
Nous pourrions tirer un meilleur parti de nos ressources naturelles, dans le respect de l’environnement, pour financer les chantiers qui s’annoncent. Comment maintenir notre modèle social québécois si de plus en plus de contribuables prennent leur retraite? Comment reconstruire nos hôpitaux, moderniser nos écoles, préparer l’avenir? Ce sont là des questions sérieuses, mais motivantes.
Heureusement, nous avons des bases solides. Le Québec est l’une des sociétés les plus pacifiques du monde. Notre vie politique est marquée par une certaine modération. Même Québec solidaire, aussi caricatural puisse-t-il paraître parfois, reste un parti respectueux du jeu démocratique — loin des outrances qu’on voit ailleurs, notamment en France avec Les Verts ou La France insoumise.
Les années à venir ne seront pas de tout repos. L’indépendance énergétique devient une priorité, dans un monde où le Moyen-Orient peut basculer à tout moment. Comment préserver notre modèle social-démocrate, si de moins en moins de gens y contribuent? Voilà les vraies questions qui doivent nous habiter.
Mais nous sommes un peuple résilient. Il n’y a pas si longtemps, le Québec était une société rurale, pauvre, marquée par la survivance. Aujourd’hui, nos entreprises s’exportent partout dans le monde. Et ce succès n’a pas été donné. Il a été construit ici, par des gens d’ici.
L’avenir, même obscurci par les incertitudes, reste porteur de promesses. Refusons le cynisme. Ne laissons pas le pessimisme miner ce que nous avons bâti. Le Québec est capable du meilleur. Et il en a déjà donné la preuve.