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Northcliff Ressources veut plus de temps pour lancer la construction de la mine Sisson, au nord de Fredericton. L’entreprise demande une prolongation de cinq ans, jusqu’en décembre 2030.
Ce projet vise la construction d’une mine à ciel ouvert afin d’extraire deux minéraux critiques : le tungstène et le molybdène.
Il a reçu le feu vert de la province en 2015 et du gouvernement fédéral en 2017. Northcliff a jusqu’au 3 décembre 2025 pour lancer la construction, à défaut de quoi elle devra refaire le processus d’évaluation environnementale.
Radio-Canada Acadie a appris que l’entreprise a récemment demandé une prolongation. L’information est confirmée par une porte-parole du ministère de l’Environnement, Vicky Lutes.
Le promoteur a récemment soumis une demande de prolongation de 5 ans de l'approbation de son étude d'impact sur l'environnement (EIE), jusqu'au 3 décembre 2030, et le ministère de l'Environnement et des Gouvernements locaux étudie actuellement cette demande, dit-elle par courriel.
Elle ajoute que le ministère va consulter les Premières Nations et procéder à un examen approfondi de la demande avec le comité d'examen technique de l'EIE, composé d'experts locaux, provinciaux et fédéraux.
Cette porte-parole précise que si une prolongation était accordée à Northcliff, cela ne changerait pas les conditions imposées à l’entreprise en 2015 lorsque le gouvernement provincial a donné le feu vert au développement de la mine.
Toute décision concernant cette demande ne modifierait pas la portée et l'emplacement proposés pour le projet, qui devrait toujours satisfaire à toutes les exigences de l'approbation de l'EIE.
Pas la première prolongation
Ce n’est pas la première fois que Northcliff demande plus de temps. Des prolongations lui ont été accordées à deux reprises par le gouvernement provincial au cours des dernières années.
Cette nouvelle demande n’est pas non plus étonnante. Le PDG de Northcliff, Andrew Ing, avait en effet affirmé au quotidien Telegraph-Journal en mai dernier qu’il s'attendait à ce que l’extraction des minéraux à la mine Sisson débute dans cinq ans.

Glen Savoie, chef intérimaire du Parti progressiste-conservateur du Nouveau-Brunswick (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Le chef de l'opposition officielle, le progressiste-conservateur Glen Savoie, dit ne pas être surpris par la nouvelle. Il réitère qu'il appuie le projet et dit qu'il est d'accord avec la prolongation.
Nous autres, on a d'autres inquiétudes avec la gérance du dossier par le gouvernement, mais on est d'accord avec l'extension qui est demandée par Northcliff, affirme-t-il en entrevue mercredi après-midi.
Il saisit d'ailleurs l'occasion de lancer une flèche à ses adversaires libéraux, qu'il accuse de faire preuve d'hypocrisie.
Il rappelle que ce sont eux qui ont mis en place le moratoire sur la fracturation hydraulique (nouvelle fenêtre), une méthode d'extraction du gaz de schiste, en 2014.

Glen Savoie critique le gouvernement de Susan Holt, qu'il accuse d'hypocrisie. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Glen Savoie comprend mal comment les libéraux peuvent maintenir ce moratoire tout en faisant la promotion de l'exploitation des minéraux critiques au Nouveau-Brunswick, comme l'a fait Susan Holt au cours des dernières semaines.
Nous savons que Susan Holt ne veut pas utiliser nos gaz naturels, mais elle veut faire une mine à ciel ouvert. Il y a toujours des risques environnementaux, affirme Glen Savoie.
« Le gouvernement devrait refuser la demande de Northcliff »
Le chef des verts, David Coon, n'est pas du tout du même avis.
Le gouvernement devrait refuser la demande de Northcliff. Ce n'est pas acceptable. Les règles sont là pour une raison importante, dit-il.

Le chef des verts, David Coon (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Il argumente que les conditions ont changé depuis l'approbation du projet, il y a 10 ans. Il cite la dégradation de la biodiversité, l'arrivée de nouvelles technologies et les poursuites intentées par les Wolastoqey pour faire reconnaître leurs titres ancestraux.
Selon David Coon, le projet de la mine Sisson devrait faire l'objet d'une nouvelle évaluation environnementale.
Nous avons demandé une entrevue à Northcliff et à la Nation wolastoqey, la Première Nation dont le territoire traditionnel couvre le secteur où se trouverait la mine Sisson, sans succès.