C’est une fiction étonnante, presque touchante au moment où les sombres nuages s’amoncellent sur la RTS et sa maison mère, la SSR. En 1988, la Télévision suisse romande (TSR, acronyme de l’époque) diffusait Le Prince barbare, de Pierre Koralnik, une curiosité même pour l’époque: l’un des rares films historiques en costumes (un peu dépouillés) que la chaîne romande ait jamais produit. Il est exhumé dimanche, en présence du réalisateur, au Festival du film fantastique de Neuchâtel, dans une version restaurée sous sa direction.
On suit les tribulations, au Ve siècle, d’une bande de Huns dont le gros des effectifs a été massacré par les Romains. Dans des vallées et sur des collines supposément suisses, la grappe d’hommes avec deux femmes tente de se cacher mais d’avancer, dans une fuite continue.