"Votre histoire et la nôtre nous enseignent que la capitulation n'a jamais été une option", a clamé, lors d'une prise de parole, le président de la Rada, le parlement ukrainien. Rouslan Stefantchouk a tenu, ce mercredi 18 juin, un discours devant les sénateurs français. Une allocution, en cette date historique, qui s'est voulue prendre des airs d'appel du 18 juin 1940.

Invité par le Sénat pour une prise de parole, le président de la Rada a établi un parallèle historique entre la situation en Ukraine et celle de la France en 1940. "Je comprends à quel point son Appel du 18 juin aux Français et aux Alliés est aujourd'hui d'actualité", a-t-il annoncé devant l'hémicycle. "S'il sonnait aujourd'hui, il s'agirait d'un appel à la résilience, d'un appel à l'unité, d'un appel à la détermination profonde".

Sous les yeux des sénateurs, Rouslan Stefantchouk a également rappelé la situation critique que traverse l'Ukraine, soumise aux offensives militaires de la Russie et au manque de matériel sur le front. "C'est la phase la plus dramatique de la guerre", a-t-il martelé.

"Sanctions impitoyables"

L'homme, en poste depuis maintenant trois ans, s'est aussi adressé aux partenaires de l'Ukraine, les incitant à continuer sans cesse de venir en aide au pays dirigé par Volodymyr Zelensky. "J'aimerais que nos partenaires défendent l'Ukraine avec autant d'acharnement que la Russie veut détruire l'Ukraine, sans demi-action, sans demi-décision, mais pleinement, tous les jours et jusqu'au bout."

L'Ukrainien a également demandé à la France d'effectuer "des sanctions impitoyables" contre la Russie, estimant que l'aide demandée était "d'importance vitale" pour l'Ukraine dans "sa défense contre l'agression", mais aussi "dans son chemin vers l'Union européenne".

En effet, celui qui est aussi membre du Conseil de sécurité nationale de l'Ukraine a vivement insisté sur la volonté de Kiev d'intégrer l'Union européenne. "Nous voulons faire partie de la grande famille européenne et non d’une dictature russo-soviétique impitoyable", a-t-il déclaré sous les applaudissements des sénateurs.

Gérard Larcher s'est également adressé à l'hémicycle, rappelant "le courage et la détermination du peuple ukrainien". Le président du Sénat a aussi indiqué la volonté de la France de continuer à aider. 

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