Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi que la Russie et l’Ukraine étaient en train d’échanger des prisonniers de guerre.

La semaine dernière, les deux parties ont convenu d’échanger 1000 prisonniers chacune, le plus grand échange depuis le début de la guerre en février 2022, lorsque la Russie a envahi l’Ukraine.

M. Trump a écrit sur Truth Social : « Un important échange de prisonniers vient d’être conclu entre la Russie et l’Ukraine. Il entrera en vigueur prochainement. Félicitations aux deux parties pour cette négociation. Cet échange pourrait-il déboucher sur quelque chose d’important ? »

L’Ukraine et la Russie ont confirmé l’échange de prisonniers, qui a été convenu lors d’une réunion des négociateurs russes et ukrainiens à Istanbul le 16 mai.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que 390 Ukrainiens étaient rentrés chez eux ce vendredi, et que d’autres libérations étaient prévues au cours du week-end.

Il a écrit sur Telegram : « Il est très important de ramener tout le monde à la maison. »

Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir récupéré 270 militaires et 120 civils, et a ajouté que d’autres échanges de prisonniers étaient « prévus dans les jours à venir ».

Vladimir Medinsky, conseiller présidentiel du président russe Vladimir Poutine, qui dirigeait l’équipe de négociation russe, a déclaré le 16 mai que les deux parties avaient également convenu de fournir des propositions détaillées pour un cessez-le-feu.

Suite aux discussions du 16 mai, le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a déclaré que l’échange de prisonniers serait une « mesure de confiance » avant de nouvelles discussions.

Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré vendredi qu’il n’y avait pas eu d’accord sur le lieu où se déroulerait la prochaine série de négociations.

Avant les négociations d’Istanbul, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio avait déclaré qu’il n’y aurait pas de percée vers un accord de cessez-le-feu sans une rencontre directe entre M. Trump et M. Poutine.

Le 16 mai, M. Trump, qui se trouvait à Abou Dhabi à ce moment-là, a déclaré aux journalistes qu’une rencontre avec M. Poutine aurait lieu « dès que nous pourrons l’organiser ».

Interrogé sur la possibilité d’une rencontre entre M. Trump et M. Poutine, M. Peskov a répondu aux journalistes que des discussions de haut niveau étaient « certainement nécessaires ».

Le 17 mai, M. Trump a fait savoir qu’il prévoyait de parler par téléphone avec M. Poutine le matin du 19 mai, suivi d’appels avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et ses alliés de l’OTAN, dans le but de négocier un cessez-le-feu.

Dans un message publié le 17 mai sur Truth Social, M. Trump a écrit en majuscules : « Les sujets de l’appel seront l’arrêt du ‘bain de sang’ qui tue, en moyenne, plus de 5000 soldats russes et ukrainiens par semaine, et le commerce. »

M. Trump l’a qualifié de « guerre qui n’aurait jamais dû avoir lieu ».

Le 19 mai, après l’appel avec M. Poutine, Donald Trump a écrit sur Truth Social : « Le ton et l’esprit de ces échanges étaient excellents. »

M. Trump a indiqué qu’il avait parlé avec M. Zelensky et d’autres dirigeants européens immédiatement après avoir terminé son appel avec M. Poutine.

M. Zelensky a accusé la Russie de formuler des « demandes irréalistes » et a soutenu qu’elle tentait de prolonger la guerre.

M. Poutine a insisté sur le fait que pour parvenir à un accord de paix à long terme, l’Ukraine doit accepter de ne jamais rejoindre l’OTAN, et il souhaite également que Kiev remette quatre régions que la Russie a annexées, en septembre 2022 – mais qu’elle n’occupe pas entièrement -, ainsi que la Crimée.

Dans une interview accordée au magazine Time et publiée le 25 avril, M. Trump a déclaré :  « La Crimée restera sous la domination de la Russie ; Zelensky le comprend, et tout le monde comprend qu’elle appartient à la Russie depuis longtemps. »

L’Union soviétique a cédé le contrôle du territoire de la Russie à l’Ukraine en 1954. Après l’effondrement de l’Union soviétique, la Russie a loué des installations navales dans la ville portuaire de Sébastopol de Crimée.

Avec Associated Press