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Europe 1 avec AFP 17h18 . le 20 juin 2025 . 3 min

Le Premier ministre arménien en Turquie pour une visite "historique" pour la paix dans la région AFP / © TUR Presidency / Murat Cetinmuhu / ANADOLU AGENCY / Anadolu via AFP
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian est arrivé ce vendredi en Turquie. Ce déplacement dans le pays du Tayyip Erdogan est le deuxième seulement depuis son arrivée au pouvoir en 2018. Une visite qualifiée par Erevan d'étape "historique" vers la paix dans la région alors que le Premier ministre doit s'entretenir avec Recep Tayyip Erdogan.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian est arrivé vendredi à Istanbul, une très rare visite en Turquie au cours de laquelle il doit s'entretenir avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.
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Ce déplacement en Turquie, le deuxième seulement depuis son arrivée au pouvoir en 2018, est qualifié par Erevan d'étape "historique" vers la paix dans la région, alors que l'Arménie et la Turquie n'ont jamais établi de relations diplomatiques et que leur frontière commune est fermée depuis les années 1990.
L'entretien entre le dirigeant arménien et le président turc, à l'initiative de cette visite, doit démarrer à 18H00 (15H00 GMT), selon Ankara. Les services de M. Pachinian ont publié une vidéo de son arrivée sur le tarmac à Istanbul, avec plusieurs drapeaux arméniens et turcs hissés côte à côte sous un grand soleil.
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Relations sont historiquement tendues entre les pays
Le président du Parlement arménien, Alen Simonian, avait qualifié plus tôt cette semaine ce déplacement d'"historique". Les relations sont historiquement tendues entre Ankara et Erevan en raison de massacres de masse d'Arméniens dans l'Empire ottoman à l'époque de la Première Guerre mondiale.
L'Arménie, pour qui jusqu'à 1,5 million de personnes sont mortes entre 1915 et 1916, qualifie ces atrocités de génocide, un terme reconnu à ce jour par 34 pays, dont les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, le Brésil et la Russie.
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Pour sa part, la Turquie rejette formellement ce terme et estime le nombre de morts arméniens à entre 300.000 et 500.000.
Soutien turc à Bakou
Plus récemment, Ankara a soutenu l'Azerbaïdjan, son proche allié, dans son conflit de longue date avec l'Arménie pour le contrôle du Karabakh. Bakou a repris partiellement cette enclave lors d'une nouvelle guerre à l'automne 2020, puis entièrement lors d'une offensive éclair en septembre 2023, provoquant à son tour la fuite de plus de 100.000 Arméniens du Karabakh.
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Jeudi, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s'était lui aussi rendu en Turquie pour s'entretenir avec Recep Tayyip Erdogan, qualifiant le partenariat entre leurs deux pays de "facteur important non seulement au niveau régional, mais aussi mondial".
Le président turc a lui répété son souhait de voir "s'établir la paix entre l'Azerbaïdjan et l'Arménie". Un responsable de la diplomatie arménienne a indiqué à l'AFP que MM. Pachinian et Erdogan devaient discuter vendredi des efforts pour signer un traité de paix global entre Erevan et Bakou et de la guerre entre l'Iran et Israël.
D'après Alen Simonian, "les risques de guerre (avec l'Azerbaïdjan) sont actuellement minimes, et nous devons travailler à les neutraliser", avait-il estimé, en assurant que la visite de Nikol Pachinian en Turquie représentait "un pas dans cette direction". En mars, Bakou et Erevan avaient annoncé s'être entendus sur un "accord de paix", mais le texte n'a toujours pas été signé, l'Azerbaïdjan ayant dressé une liste de demandes qu'il exhorte l'Arménie à remplir au préalable.
"Dilemme stratégique"
Dans ce contexte diplomatique favorable, M. Pachinian cherche activement à normaliser les relations avec Bakou et Ankara.
"Pachinian est très désireux de sortir l'Arménie de son isolement et le meilleur moyen d'y parvenir est un accord de paix avec l'Azerbaïdjan et un accord de normalisation avec la Turquie", a expliqué à l'AFP Thomas de Waal, du centre Carnegie Europe.
Plus tôt cette année, M. Pachinian a annoncé que l'Arménie mettrait fin à sa campagne pour la reconnaissance internationale des massacres d'Arméniens en tant que génocide -- une concession majeure à la Turquie qui a suscité de nombreuses critiques dans son pays.
Concernant leur frontière commune, "la Turquie est confrontée à un dilemme stratégique", estime Thomas de Waal: "D'un côté, elle veut rester loyale envers l'Azerbaïdjan, de l'autre, ouvrir la frontière arménienne renforcerait son rôle au Caucase du Sud", souligne-t-il.
En 2023, Nikol Pachinian avait assisté à l'investiture de Recep Tayyip Erdogan à Ankara, son unique voyage en Turquie jusqu'à aujourd'hui, un an après la reprise des vols commerciaux entre les deux pays après une pause de deux ans. Ce rapprochement souhaité reste malgré tout incertain: un précédent accord de 2009 visant à ouvrir la frontière n'a jamais été ratifié par l'Arménie, avant d'être abandonné en 2018.
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