Le Pentagone a annoncé le 2 juillet qu’il suspendait à nouveau certaines livraisons d’armes à l’Ukraine, après plus de trois ans d’approvisionnement alors que Kiev se défendait contre l’invasion russe.
Lors d’une conférence de presse mercredi, le porte-parole en chef du Pentagone, Sean Parnell, a déclaré que le Département de la Défense procédait à un « examen des capacités » afin de s’assurer que l’aide militaire américaine « corresponde à [leur] priorités en matière de défense ».
« Nous ne fournirons aucune mise à jour sur les quantités ou les types spécifiques de munitions livrées à l’Ukraine, ni sur les délais associés à ces transferts, mais [le secrétaire à la Défense Pete Hegseth] continuera à faire des recommandations au président pour qu’il prenne une décision concernant l’aide militaire à l’Ukraine », a-t-il déclaré.
M. Parnell a qualifié cela de « mesure pragmatique et pleine de bon sens » visant à établir un cadre permettant d’évaluer quelles armes sont expédiées et vers où.
« Nous voulons être très clairs sur ce dernier point. Sachez que notre armée dispose de tout ce dont elle a besoin pour mener à bien n’importe quelle mission, n’importe où, n’importe quand, partout dans le monde », a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, a déclaré que les États-Unis devaient maintenir leurs stocks, mais a indiqué à Fox News qu’« à court terme, l’Ukraine ne peut se passer de tout le soutien qu’elle peut obtenir » en matière d’artillerie de défense aérienne et de munitions.
M. Parnell a fait remarquer que sous l’administration Biden, les États-Unis donnaient « des armes et des munitions sans vraiment se soucier de la quantité dont ils disposaient ».
Il a rappelé que le président Donald Trump avait été élu en promettant de donner la priorité au pays et qu’avec le recentrage de la stratégie de défense nationale sur la région indo-pacifique, « [leur] travail consiste à fournir au président un cadre lui permettant d’évaluer le nombre de munitions dont [ils] dispos[ent] et leur destination ».
« Ce processus de révision est en cours, il se déroule en ce moment même, et il se poursuit », a ajouté M. Parnell.
Dans un communiqué envoyé par courrier électronique, la porte-parole adjointe de la Maison-Blanche, Anna Kelly, a déclaré à Epoch Times que cette décision avait été prise afin de donner la priorité aux intérêts du pays, à la suite d’un « examen par le département de la Défense du soutien et de l’aide militaires apportés par [la] nation [américaine] à d’autres pays à travers le monde ».
« La puissance des forces armées américaines reste incontestable, il suffit de demander à l’Iran », a-t-elle ajouté.
L’Ukraine a déclaré mercredi que cette décision pourrait entraver sa capacité à se défendre contre les frappes aériennes et les attaques terrestres russes de plus en plus fréquentes.
Le pays déchiré par la guerre a déclaré qu’il allait convoquer l’envoyé américain par intérim à Kiev afin de souligner l’importance du maintien de l’aide militaire américaine, et a averti que toute interruption des livraisons d’armes pourrait renforcer la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.
« La partie ukrainienne a souligné que tout retard ou toute procrastination dans le soutien aux capacités de défense de l’Ukraine ne ferait qu’encourager l’agresseur à poursuivre la guerre et la terreur, plutôt que de rechercher la paix », a déclaré le ministère ukrainien des Affaires étrangères.
Auparavant, Washington avait brièvement suspendu les livraisons d’armes à l’Ukraine en février, puis les avait retardées plus longtemps en mars. Les États-Unis ont commencé à envoyer la dernière partie de l’aide militaire approuvée par l’administration Biden, mais une éventuelle nouvelle aide à Kiev n’a pas été annoncée.
Avec Reuters
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