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Cela a le mérite d'être chic. Quand ils prennent leurs congés et reprennent leur souffle, les papes rejoignent leur résidence d'été dans le village de Castel Gandolfo, au sud est de Rome. Ce "Vatican mineur" – c'est son surnom – bénéficie d'une superficie de 55 hectares, alors que la Cité du Vatican n'en compte que 44.
Tous les papes n'en ont cependant pas profité. Le terrain appartient à la papauté depuis le XVIe siècle, mais fut fermé après la prise de Rome par les Italiens en 1870. Ce n'est qu'à la signature des accords du Latran en 1929 que le chef de l'Église put en jouir de nouveau. Plus récemment, François n'y déposa jamais ses valises. Jésuite à l'agenda austère, il ne prit aucune vacance en douze ans de pontificat et demeura fidèle à sa chambre de la résidence Sainte-Marthe, et à la vue qu'elle offrait sur une pompe à essence qui borde les frontières du plus petit État du monde.
Léon, en la matière, s'annonce plus bucolique. Le jeune pape au pontificat jusqu'ici très discret prendra ses quartiers à Castel Gandolfo dès ce 6 juillet, et pour deux semaines. Il ne logera pas dans le palais apostolique, transformé en musée sous le pontificat de François, mais dans une des villas du domaine, la villa Barberini. Ce domaine et le village de Castel Gandolfo, juchés sur les collines surplombant le lac d'Albano et la mer Tyrrhénienne lui offriront un climat bien moins étouffant que celui qui règne à Rome en plein été. C'est d'ailleurs cette situation qui amena l'empereur Domitien à y bâtir sa villa dès l'Antiquité. C'est aussi devant une place bien plus humble que la place Saint-Pierre du Vatican que le pape Léon récitera la prière de l'angélus dès ce dimanche. La piazza della Libertà, sur laquelle s'ouvre le balcon du palais apostolique, est une véritable carte postale italienne avec sa fontaine, son église, sa mairie, sa pharmacie et son bar. Prier avec le pape devant un espresso bien frappé, ça aussi, c'est chic.
Bien des papes sillonnèrent les lieux, discutant parfois le coup avec les villageois et habitants de la région. Jean-Paul II, aficionados du domaine, y fit construire une piscine, offerte par des catholiques canadiens. Personne ne sait si Léon en profitera. Sûrement y frappera-t-il la balle sur le terrain de tennis, lui qui pratique régulièrement ce sport.
Pour le reste, le Pape travaillera, mais à un rythme moins dense, profitant des jardins, regardant sans doute les étoiles depuis le télescope astronomique installé sur les toits du Palais apostolique, visitant la ferme biologique dont la production est vendue au supermarché du Vatican. Se rappelant sans doute que c'est aussi ici, durant la seconde guerre mondiale, que Pie XII cacha douze mille opposants au régime nazi, au point de céder sa chambre à des femmes enceintes. Cinquante enfants y naquirent.
Léon XIV, l'homme des dossiers, du tennis et du PérouPour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.