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La capitale du Manitoba, Winnipeg, a introduit de nouveaux circuits d'autobus avec la refonte de son réseau par Winnipeg Transit. Toutefois, certains usagers éprouvent des difficultés à s'adapter à ces changements.
Depuis la refonte inaugurée dimanche, le système comporte moins d'arrêts, mais davantage d'autobus circulent sur les lignes principales. Avec ces changements, Winnipeg Transit a supprimé environ 1700 des 5200 arrêts existants.
Le réseau compte désormais environ 4000 arrêts, après l'ajout de 460 nouveaux.
Heather Scott vit dans la résidence pour personnes âgées Riverside Lions, située sur l'avenue Worthington, à Saint-Vital, dans le sud-est de Winnipeg.
Elle explique que l'autobus 556 s'arrêtait devant son appartement, mais que cet arrêt a été supprimé avec le nouveau système. Elle affirme qu'il lui faut désormais beaucoup plus de temps pour se rendre au centre commercial Saint-Vital.
Heather Scott soutient que les résidents de son immeuble ont besoin d'un service de transport en commun efficace et plus fiable, car beaucoup d'entre eux utilisent des déambulateurs ou des fauteuils roulants.
Je suis épileptique. Je ne devrais pas traverser d'artères majeures.

Des panneaux de signalisation, installés ces dernières semaines, ont informé les usagers du transport en commun de Winnipeg des changements apportés aux arrêts et aux itinéraires.
Photo : Radio-Canada
De longues marches et des horaires raccourcis
Pour une autre résidente de Saint-Vital, Katherine Morgan, qui prend souvent l'autobus le soir, ce changement signifie une marche de quinze minutes pour se rendre à son arrêt, alors qu'auparavant il y en avait un juste devant chez elle, explique-t-elle.
C'est frustrant. Je ne veux pas marcher 15 minutes pour me rendre à la maison dans l'obscurité tout en essayant de ne pas trébucher.
Katherine Morgan mentionne cependant aimer que le trajet vers le stade Princess Auto, où elle fait du bénévolat, soit plus court grâce à l'élimination de certains arrêts.
Peut-être qu'après trois mois, on se dira que le système de transport en commun fonctionne mieux, espère-t-elle.
Un autre usager, Jarod Strelnikow, qui habite dans le quartier The Maples, au nord de la capitale manitobaine, explique qu'il prend l'autobus tous les jours depuis près de 20 ans.
Cependant, il a acheté un véhicule après avoir appris que le circuit qu'il emprunte pour rentrer chez lui cesse de circuler avant la fin de son quart de travail du soir, en tant qu'aide-soignant.
Vous pouvez avoir un service d'autobus fiable tant que vous voulez, mais si vous ne le faites pas circuler tard dans la soirée ou dans la nuit, c'est inutile, déplore-t-il.

Jarod Strelnikow a acheté ce camion après avoir appris que son bus ne circulerait plus après 22h30, avant qu'il ne quitte le travail.
Photo : Radio-Canada / Cameron MacLean
Plus de correspondances, mais des trajets plus courts
Katherine Morgan et Jarod Strelnikow ont tous deux exprimé des inquiétudes concernant les problèmes que pourraient poser des correspondances plus fréquentes et des trajets plus longs pour les personnes à mobilité réduite, les personnes âgées ou les parents avec enfants.
Le directeur de la planification de Winnipeg Transit, Bjorn Radstrom, reconnaît les préoccupations des usagers concernant l'heure de fin de certains trajets. Il indique que son organisme a étudié des données de téléphones cellulaires anonymisées pour suivre la provenance et la destination des passagers.
Dans de nombreux secteurs, l'achalandage diminue considérablement après, disons, 22 h 30. Seule une poignée de personnes prend l'autobus pendant les deux ou trois dernières heures de service et ce n'est tout simplement pas viable financièrement.

Bjorn Radstrom est le directeur de la planification à Winnipeg Transit. La Ville affirme que le succès de la refonte sera mesuré par une augmentation de l'achalandage dans les autobus (photo d'archives).
Photo : Radio-Canada / Trevor Brine
Il ajoute concernant les transferts fréquents que ce n’est pas parce qu’il y a une correspondance que cela va nécessairement prendre plus de temps.
Bjorn Radstrom encourage les usagers incertains quant aux nouveaux itinéraires à planifier leurs déplacements en utilisant le planificateur Navigo, l'application de Winnipeg Transit ou Google Maps.
Il demande également aux usagers de faire preuve de patience, alors que Winnipeg Transit observe l'impact de cette refonte du réseau.
L'année prochaine, l'organisme soumettra un plan à la ville pour ajuster les itinéraires, si nécessaire, et évaluer le niveau de service.
Avec les informations de Cameron MacLean et d'Abdoulaye Cissoko