Le projet de remplacement du pont Pattullo, qui relie New Westminster à Surrey, dans le Grand Vancouver, est en voie d’être complété. Le nouveau pont devrait être mis en service à l’automne, soit deux ans plus tard qu’initialement prévu. 

Perchés au-dessus du fleuve Fraser, environ 450 ouvriers travaillent chaque jour sans relâche pour relier les deux extrémités de la structure qui remplacera bientôt le vieux pont Pattullo. La directrice du projet, Wendy Itagawa, affirme qu'il ne reste plus qu'une portion de 80 mètres à relier entre le tablier central du pont et la bretelle d'accès nord à New Westminster.

Nous installons actuellement les câbles sur le pont et nous les raccorderons au côté nord plus tard cet été. Ensuite, nous procéderons aux finitions et inaugurerons le pont à l'automne, précise-t-elle. 

En juin 2025, il reste un tronçon d'environ 80 mètres à construire pour relier le tablier du pont à la bretelle nord du projet.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms/CBC

Les câbles auxquels fait référence Wendy Itagawa sont ceux du nouveau pont à haubans. Ils seront rattachés aux pylônes de 167 mètres de haut, ce qui fera du nouveau pont la plus haute structure de ce type en Colombie-Britannique. 

Le nouveau pont aura quatre voies, qui pourront être converties en six voies en fonction des besoins futurs. Il est aussi doté d’une piste cyclable et d'une voie piétonne dans les deux directions.

Un remplacement annoncé en 2018

Inauguré en 1937, le pont Pattullo est emprunté quotidiennement par environ 60 000 automobilistes. Au cours des deux dernières décennies, des inquiétudes concernant la sécurité et l'intégrité du pont se sont accrues.

En 2016, un rapport présenté au conseil d'administration de TransLink a montré que le pont ne répondait pas aux normes modernes de sécurité en matière de résistance au vent et aux séismes. Le rapport recommandait le remplacement du pont au plus tard en 2024.

La province a donné son feu vert à la construction d'un nouveau pont en 2018. Deux ans plus tard, en 2020, le consortium Fraser Crossing Partners a remporté un contrat de 967,5 millions $ pour remplacer le pont. La construction a commencé en février de la même année.

Environ un an après le début des travaux, l'ouverture du pont a été reportée de 2023 à 2024. À l'époque, le gouvernement avait attribué ces retards aux travaux préparatoires et aux délais dans l'obtention des permis en raison de la pandémie de COVID-19.

L'année dernière, l'ouverture a été reportée à l'automne 2025, les responsables invoquant les pressions inflationnistes et les problèmes d'approvisionnement à l’échelle planétaire. La province a également déclaré que la construction de la tour du pont avait pris plus de temps que prévu.

Les coûts finaux du projet sont évalués à 1,637 milliard $.

Le nouveau pont met de l'avant l'œuvre de l'artiste Phyllis Atkins, membre de la Première Nation Kwantlen, dont le motif représente des esturgeons et des poissons-chandelles gravés sur l'un des viaducs.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms/CBC

Que faire de l’ancien pont?

Le pont actuel restera en service jusqu'à l'ouverture du nouveau pont à la circulation. Une fois le nouveau pont en service, la province de la Colombie-Britannique indique que le pont Pattullo sera démoli.

Toutefois, l’urbaniste Gaétan Royer, basé dans le Grand Vancouver, estime que la structure pourrait se prêter à d’autres usages.

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Alors que la province prévoit démolir le pont Pattulo, des alternatives sont proposées.

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms/CBC

C'est un endroit qui est un point de vue qui est absolument formidable, explique Gaétan Royer. Selon lui, le public et les touristes pourraient en bénéficier.

L'urbaniste Gaétan Royer propose la réutilisation adaptative de l'ancien pont Pattullo afin d'en faire une piste de transport actif.

Photo : Image fournie par Gaétan Royer

Imaginez, une fois le trafic éliminé sur le pont Pattullo, qu'on réutilise ce pont, qu’on le recycle en espaces verts, en piste cyclable, piste piétonne.

En raison des coûts financiers et environnementaux associés à la démolition d’un pont, notamment pour l’enfouissement des matériaux, Gaétan Royer estime que le réutiliser représente une alternative économique.

Avec des informations de Jon Hernandez et Noémie Moukanda